Pissarro dans les ports
du 27 avril au 29 septembre 2013
Lorsque Pissarro achève sa série des ports, en 1903, de jeunes artistes, qui ont marché, dans les mêmes lieux, sur les pas des impressionnistes, s’aventurent dans d’autres voies artistiques.
Pissarro… et ensuite, par Hélène Leroi
Raoul DUFY (1877-1953), Fin de journée au Havre, 1901, huile sur toile, 99 x 135 cm. MuMa musée d'art moderne André Malraux, Le Havre,achat avec l’aide du Fonds régional d’acquisition pour les musées (FRAM) de Normandie et de l'Association des Amis du musée André Malraux, 2012. © MuMa Le Havre / David Fogel — © ADAGP, Paris, 2014
Raoul DUFY (1877-1953), Le Yacht pavoisé au Havre, 1904, huile sur toile, 69 x 81 cm. MuMa musée d'art moderne André Malraux, Le Havre, legs de Mme Raoul Dufy, 1963. © MuMa Le Havre / David Fogel © ADAGP, Paris, 2013
Lorsque le scandale des fauves éclate au salon d'Automne de 1905, Dufy abandonne toute référence plastique à l'impressionnisme. Il renonce à imiter la réalité observée pour mieux la réinventer. « Peindre, c'est faire apparaître une image qui n'est pas celle de l'apparence des choses, mais qui a la force de leur réalité », écrit-il. Cette transposition de la réalité s'effectue au moyen de coloris arbitraires, traités en aplats ou en larges touches de couleurs pures, éclatantes qui s'exaltent mutuellement. Dufy se détourne progressivement des sites industriels pour porter ses regards vers la plage et la mer. Scènes de baignade, régates... deviennent des motifs de prédilection qui demeureront dans son répertoire iconographique jusqu'à la fin de sa vie. Quand il revient vers le port, c'est pour longer les vieux bassins historiques et proposer une vision colorée et synthétique du paysage, où la présence de l'homme se réduira de plus en plus à quelques silhouettes.
Othon FRIESZ (1879-1949), Le Havre, le bassin du Roy, huile sur toile. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn