"Les nuages... Là-bas… Les merveilleux nuages"
du 10 octobre 2009 au 24 janvier 2010
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Cette même année 1859, la photographie, inventée depuis peu fait son apparition au Salon. Comme les peintres, les photographes se passionnent pour le nuage, mais les difficultés techniques les obligent à inventer parfois des subterfuges pour tenter d'en capturer les valeurs insaisissables.
La seconde partie de l'exposition évoque les prolongements contemporains des conquêtes réalisées par les photographes du XIXe siècle. Le nuage restera toujours un élément inhérent et structurant du paysage dont les artistes déclineront une véritable typologie, inventant une nouvelle iconographie du nuage (solitaire, noir et menaçant...). Mais le regard objectif basculera également dans une approche formaliste d'un nuage considéré comme un « objet-matière ». Sous l'impulsion d'Alfred Stieglitz qui intitule en 1923 « Equivalents » des photographies de nuages, le nuage gagnera une autonomie formelle et poétique que reprendront à leur compte les surréalistes, et ouvrant la voie à toutes les expérimentations ludiques (Gilbert Garcin, ParkeHarrisson, Vick Muniz...). Certains, plus ironiques (Pierre et Gilles), n'hésiteront pas à repeupler le ciel de nouvelles figures angéliques, proposant ainsi une remystification, plus postmoderne que réellement spirituelle, du ciel.
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Catalogue d’exposition — Le Havre, musée Malraux, 10 octobre 2009 – 24 janvier 2010
Auteurs : Julia Bouyeure, Maëlle Sigonneau
Édition : Somogy, Paris, 2009, 199 p.
ISBN 978-2-7572-0299-9