À l'origine de cette exposition, il y a une rencontre. Celle du sculpteur Vincent Barré avec deux œuvres appartenant aux collections du musée. L'artiste évoque ainsi la résonance de deux natures mortes de Sébastien Stoskopff, peintre strasbourgeois du XVIIe : « Austère présence d'objets du quotidien – assiettes d'étain, cruche et verres, et d'aliments modestes – écrevisses, citron, pain, fromage, oignon... sorte de Vanité qui semble témoigner d'un art du vivre de peu, et de penser largement. Proximité constructive et spirituelle avec ma sculpture récente, de fonte et d'acier » Vincent Barré.

Des sculptures en fonte de fer, d'aluminium, acier découpé, caoutchouc, témoignent de l'intérêt que l'artiste porte aux possibilités des matériaux et des échelles : échelle monumentale pour les fontes ou corporelle et tactile pour le travail de la terre. Des œuvres plus anciennes, en acier découpé, inspirées des « Vanités » rappellent les origines figuratives de son inspiration. Le « Cabinet de dessins » présente près de trente ans de sources : carnets de croquis, notes de voyages, de lectures, recherches...