Pissarro dans les ports
du 27 avril au 29 septembre 2013
Entre 1883 et 1903, alors que Camille Pissarro visite et peint les ports normands de Rouen, Dieppe et Le Havre, la photographie sort de sa période pionnière pour entamer, son expansion vers de nouveaux marchés dont celui, florissant, de l'image touristique.
C'est dans ce contexte de présence accrue de l'image photographique que Pissarro a travaillé, s'intéressant et pratiquant peut-être lui-même la photographie, comme en atteste l'exposition inédite d'un album familial, récemment découvert.
La vue pour touriste a concerné aussi bien des opérateurs professionnels qui sont passés progressivement du collodion (procédé qui permet d'obtenir des clichés d'une grande finesse et de rendre une gamme de gris particulièrement étendue) à la carte postale (Émile Letellier, Neurdein frères...), que les amateurs-photographes - adeptes du gélatino-bromure et des séances de projection.
En proposant des points de vue plus ou moins standardisés des ports normands (au nombre desquels, parmi les sites consacrés se trouvent les avant-ports du Havre et de Dieppe ou les quais de Rouen), les professionnels délaissent cependant progressivement les vues figées des monuments pour s'intéresser à l'animation portuaire et aux paysages. Au Havre, leurs devanciers, les frères Macaire et Warnod, installés sur la jetée nord, avaient ouvert cette voie. Navires toutes voiles dehors, paquebots étirant leur panache de fumée sur fond de sémaphore ou de brise-lames au Havre, ballet des ferries et bateaux de pêche dans l'avant-port à Dieppe, alignements des marchandises devant la perspective des façades sur les quais à Rouen, deviennent des motifs prisés, propres à attirer une clientèle de voyageurs et de touristes.
À partir des années 1880, les amateurs-photographes, souvent regroupés en sociétés photographiques comme au Havre ou à Rouen vers 1890, pratiquent l'excursion et les loisirs sportifs. Les ports de Rouen, Dieppe ou du Havre, constituent l'un de leurs sujets favoris. Alfred Soclet dans un esprit de documentation locale, Louis Chesneau, en ancêtre du photo-reporter, et Robert Demachy, dans une veine artistique et pictorialiste, sont de ces amateurs qui partagent leurs collections de plaques de projection lors de séances, instructives ou divertissantes, organisées au sein des photo-clubs.
Le tourisme est le vecteur commun de toutes ces photographies.
La vue pour touriste a concerné aussi bien des opérateurs professionnels qui sont passés progressivement du collodion (procédé qui permet d'obtenir des clichés d'une grande finesse et de rendre une gamme de gris particulièrement étendue) à la carte postale (Émile Letellier, Neurdein frères...), que les amateurs-photographes - adeptes du gélatino-bromure et des séances de projection.
En proposant des points de vue plus ou moins standardisés des ports normands (au nombre desquels, parmi les sites consacrés se trouvent les avant-ports du Havre et de Dieppe ou les quais de Rouen), les professionnels délaissent cependant progressivement les vues figées des monuments pour s'intéresser à l'animation portuaire et aux paysages. Au Havre, leurs devanciers, les frères Macaire et Warnod, installés sur la jetée nord, avaient ouvert cette voie. Navires toutes voiles dehors, paquebots étirant leur panache de fumée sur fond de sémaphore ou de brise-lames au Havre, ballet des ferries et bateaux de pêche dans l'avant-port à Dieppe, alignements des marchandises devant la perspective des façades sur les quais à Rouen, deviennent des motifs prisés, propres à attirer une clientèle de voyageurs et de touristes.
À partir des années 1880, les amateurs-photographes, souvent regroupés en sociétés photographiques comme au Havre ou à Rouen vers 1890, pratiquent l'excursion et les loisirs sportifs. Les ports de Rouen, Dieppe ou du Havre, constituent l'un de leurs sujets favoris. Alfred Soclet dans un esprit de documentation locale, Louis Chesneau, en ancêtre du photo-reporter, et Robert Demachy, dans une veine artistique et pictorialiste, sont de ces amateurs qui partagent leurs collections de plaques de projection lors de séances, instructives ou divertissantes, organisées au sein des photo-clubs.
Le tourisme est le vecteur commun de toutes ces photographies.
Alfred SOCLET (1853-1926), Le Grand Quai, plaque de projection, 8,5 x 10 cm. Le Havre, Centre havrais de recherche historique (CHRH). © CHRH / Alfred Soclet