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Alors que la nouvelle exposition du MuMa ouvre ses portes, tout le musée se mettra aux couleurs de Raoul Dufy pour entamer de la meilleure façon cette aventure aux côtés des peintures de cet artiste emblématique. Une aventure qui nous mènera jusqu’au 3 novembre et qui permettra au visiteur de découvrir, à travers le motif de la ville du Havre, toutes les facettes d’une œuvre singulière. Pour l’heure, cette Nuit des musées mettra donc à l’honneur le peintre, en tissant des liens tous azimuts entre peinture, musique, littérature… Elle sera aussi l’occasion d’inaugurer un espace pédagogique lui étant consacré pour permettre au plus grand nombre de prolonger le plaisir de la visite.

Programme détaillé :
Musique
Le MuMa invite le pianiste et improvisateur Jérôme Canavaggia à dialoguer avec l’œuvre de Raoul Dufy, sous la forme de courtes interventions, toutes différentes et qui viendront ponctuer la soirée.
Rendez-vous dans la grande nef à : 19h, 20h, 21h, 22h et 23h
 
Atelier
Comme chaque année, de 18h à 22h, l’équipe des médiatrices du MuMa vous accueille en famille pour un atelier au cours duquel petits et grands mettront la main à la pâte. Un atelier pour découvrir de façon originale l’œuvre de Raoul Dufy. Un atelier pour s’amuser et passer un bon moment au musée.
 
Visites
Sous la forme de courtes interventions, les médiatrices du MuMa vous proposent une découverte de l’exposition Dufy au Havre à travers le regard qu’elles portent sur l’œuvre de ce peintre qui leur est si familier. Là le bleu, ici la musique, là encore la littérature… autant d’angles d’approche qu’elles déploieront dans un programme de visites « focus » dévoilé quelques jours avant la manifestation.
Rendez-vous à l’accueil à : 18h30, 19h30, 20h30, 21h30 et 22h30
 
Edgar DEGAS (1834-1917), Étude de bras et étude de tête , vers 1860-1862, graphite sur papier vélin,  23.5 x 32.2 cm. Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Edgar DEGAS (1834-1917), Étude de bras et étude de tête , vers 1860-1862, graphite sur papier vélin,  23.5 x 32.2 cm. Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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« tel Degas : il reprend indéfiniment son dessin, l’approfondit, le serre, l’enveloppe, de feuille en feuille, de calque en calque. »
Paul Valéry, Degas Danse Dessin
 
Le plasticien Patrice Balvay et la danseuse-chorégraphe Margot Dorléans se sont rencontrés à travers une expérience commune du Japon. Etude constitue leur troisième collaboration, où ils font résonner les liens et les écarts entre la danse et le dessin.
 
Partir des dessins de Degas du MuMa, de ces études qui peuvent se voir comme un même corps en mouvement. La ligne fuit, se perd, surgit.
Danser en suivant les lignes internes et externes du corps, dessiner avec ce corps animé.
La proposition de Patrice Balvay et de Margot Dorléans est une performance où se construit in-situ un espace de papier, de geste et de son.
© Seijiro Murayama
© Seijiro Murayama

« S'il en est un dont on ne risque pas d'imaginer ce qu'il va pouvoir nous inventer, c'est bien le percussionniste Seijiro Murayama ! Déjà, le terme de percussions demeure en lui-même sujet à caution puisqu'il use désormais autant de sa voix haut-perchée que de cette caisse-claire sur laquelle il peut asséner les plus cinglantes frappes. Un type improbable, aussi imprévisible que généreux, qui tint la batterie dans Ruins, le gang proto-punk de Yamatsuka Eye, ou Fushitsusha, le trio apocalyptique de Keiji Haino, mais affirmait encore, en 2012, qu'on ne peut plus s'offrir le luxe du minimalisme après le désastre de Fukushima… Un personnage absolu, en quelque sorte ! »
Joël Pagier
 
En partenariat avec le Festival PiedNu
Retrouvez toute la programmation du festival sur piednu.fr
© Ken Ueno & Vincent Daoud
© Ken Ueno & Vincent Daoud

« Sound artist, compositeur et vocaliste, Ken Ueno s'est spécialisé dans les techniques permettant d'étendre les possibilités de son instrument : chants diphonique, de gorge ou circulaire, multiphoniques, registres extrêmes... De son côté, le saxophoniste Vincent Daoud, qui travaille étroitement avec de nombreux compositeurs, enrichit ses recherches sonores par une pratique régulière de l'improvisation. Ensemble, ils considèrent l'espace architectural du MuMa, font entendre le musée d'une manière inouïe en y occupant des endroits spécifiques et en développant une pratique instrumentale innovante. Par la qualité de leur collaboration, tant humaine que musicale, ils souhaitent célébrer à travers cette performance et dans l'espoir d'une société meilleure le potentiel d'empathie du genre humain. »
Joël Pagier
 
Biographies
Lauréat du prix de Rome et du prix de Berlin, Ken Ueno est compositeur, vocaliste, "sound artist" et enseigne actuellement la composition à l'université de Californie à Berkeley. En tant que vocaliste, il s'est spécialisé dans les techniques permettant d'étendre les possibilités de son instrument (chant diphonique, "chant de gorge", "chant circulaire", multiphoniques, registres extrêmes...), Sa musique a pu être entendue ces dernières années en Amérique du nord (Lincoln Center et Metropolitan Museum of Art à New York, Kennedy Center à Washington...) en Europe (MusikTriennale Köln Festival, Muziekgebouw Amsterdam, Ars Musica à Strasbourg, Warsaw Autumn...) et en Asie (Thailand Philharmonic Orchestra, Murai Masanari Memorial Museum, Tokyo, Phoenix Hall, Osaka...). Ken est au bénéfice d'un diplôme de doctorat de l'Université de Harvard. Un CD monographique de ses trois concertos a été produit par le label Bmop.
 
Vincent Daoud, saxophoniste, est passionné par le processus de création. Il travaille étroitement avec de nombreux compositeurs pour la réalisation et la diffusion d'un nouveau répertoire incluant le saxophone, en Suisse (son lieu de résidence) et à l'étranger. Dans le même temps, des projets d'improvisation viennent ponctuer et enrichir ses recherches sonores. Le quintet d'improvisation libre «Ensemble 5», a récemment vu la sortie de son disque «Solstice» (Leo records) salué par la critique. Des concerts avec des musiciens venus d'horizons divers (Gilberto Gil, Zaz, Mathieu Chédid, Marcel Khalife, George Lewis, Ramon Lopez, Garth Knox, Steve Potts, François Janneau, Christian Wolff, Ken Ueno, Jonas Kocher, Dragos Tara, Jacques Demierre, Big Band de l'Université de Lausanne...) permettent de renouveler son intérêt pour ce mode d'expression. Vincent est diplômé des Conservatoires de Boulogne-Billancourt, Lausanne et Berne. Par ailleurs, il est au bénéfice d'un Bachelor en Sciences Politiques de l'Université de Lausanne, et termine un Master en Sociologie.
 
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Comme tous les ans, le magazine Télérama offre à ses lecteurs des entrées gratuites dans de nombreux musées français. Le MuMa sera partenaire de l’opération une fois de plus et fera bénéficier de la gratuité aux porteurs du Pass Week-end Musées les 23 et 24 mars 2019.
. © Poley Luard et Brav
. © Poley Luard et Brav

Le programme de résidence de La Bande des Havrais qui expose aujourd’hui au MuMa a permis à plusieurs musiciens de partir créer ou se produire à l’étranger, de se rencontrer et d’avoir envie de travailler ensemble. Nous rassemblons deux d’entre eux pour un concert unique, aux couleurs musicales variées, mais dont le point commun est celui là : avoir été nourri de ces ailleurs. Nous y entendrons le rappeur Brav, dont le parcours s’accélère depuis sa série de concerts en appartements donnés dans toute l’Europe, et Juliette Richards, alias White Welvet, qui sort ces temps-ci divers titres et clips qui n’auraient pas vu le jour sans son expérience de création à Liverpool.
© Kai Fagachinski et Michael Thieke
© Kai Fagachinski et Michael Thieke

« Les spectateurs du MuMa, et plus précisément ceux dont la sensibilité vibre à l'écoute des plus imperceptibles nuances, on décidément bien de la chance ! The International Nothing, ce duo de clarinettistes improvisateurs initié par les résidents berlinois Michael Thieke et Kai Fagachinski, propose une forme compositionnelle fondée sur la résonnance et l'interaction des plus chaudes couleurs de l'instrument et délivre ainsi, dans une subtile tension, des variations aussi ténues que manifestes. "In doubt we trust", leur 5ème album après "The dark side of success", laisse entendre, dans son intitulé même, l'aspect quasi scientifique - puisque reposant sur des hypothèses à vérifier - de leur démarche créatrice. »
Joël Pagier
 
En partenariat avec le Festival PiedNu
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Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
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NOT HOME BUT BACK…*
En 1987, le cinéaste américain Robert Kramer revient aux Etats Unis pour réaliser Route One/USA, un film documentaire le long de la route numéro un qui traverse la côte Est du nord au sud. Un parcours à la fois arbitraire et symbolique. Arbitraire parce que, comme le lui souffle Walt Whitman : « le long chemin brun devant moi me mène où je veux » et symbolique parce que Kramer part à la recherche des origines, de la route des « vieilles colonies », de lui-même, il va sans dire. La géographie des lieux déplie un livre d’histoire(s), la série de portraits dessine son rapport aux autres et au monde. C’est en étranger qu’il revient car c’est en étranger qu’il a fait tous ses films, dans l’inconfort de la rencontre et de la création. La mise en mouvement déclenche chez lui, dans une tension constante, la clarté du récit et le trouble de l’expérience. On s’interrogera sur la forme cinématographique issue de ce  voyage et sur la forme de voyage immobile que le film propose au spectateur.
*Pas à la maison mais de retour…
 
Programme :
Dominique Dureau nous proposera sa vision du cinéma de Robert Kramer. Dominique Dureau est Professeur agrégé d’arts plastiques. Enseignant d’histoire de l’art et de cinéma à l’IUT du Havre.
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007. dist. Light Cone
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007. dist. Light Cone
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L’analogie entre chemin de fer et cinéma, ces deux grandes inventions de la vie moderne, est évidente : tout rapproche ces deux machines de voyage et de vision nées au XIXe s. Le train est un moyen de transport qui offre à ses voyageurs passifs le spectacle, bien cadré par la fenêtre du compartiment, d’un paysage défilant à grande vitesse. Le compartiment est la salle de projection, la locomotive est une machine, comme la caméra ou le projecteur, la fenêtre du wagon et l’écran sont le cadre dans lequel défilent paysage et image filmique. La voie ferrée aussi rappelle le ruban de celluloïd… Mais c’est également sur le plan de l’expérience visuelle qu’on peut rapprocher les deux dispositifs : la perception de l’espace n’est plus unique et continue, mais est fragmentée et discontinue, caractéristiques particulièrement mises en évidence par le cinéma expérimental.
 
Programme :
Al Razutis, Lumière’s train / visual essays n°1, 1979, 7’30
Ken Jacobs, The Georgetown loop, 1997, 11’
D.A. Pennebaker, Daybreak express, 1953, 5’
Robert Breer, Fuji, 1973, 9’
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007, 8’
Guy Sherwin, Night train, 1979, 2’
Pablo Mazzolo, NN, 2014-2017, 2’30
John Smith, Song for Europe, 2017, 3’50
Jacques Perconte, Après le feu, 2010, 7’08
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
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Tony Conrad (1940-2016), cinéaste, musicien, enseignant, artiste et performer, figure séminale de l’avant garde new yorkaise des années 60, fut l’un des pères de la musique minimaliste, ayant notamment collaboré avec La Monte Young et John Cale au sein de The Dream Syndicate ainsi qu’avec le groupe allemand Faust. Comme cinéaste, ses recherches ont porté sur les effets de clignotement de l’image et son nom reste attaché au film stroboscopique THE FLICKER (1966). Ce programme réunit deux films de Conrad ainsi qu’un film de Paul Sharits, qui a enseigné aux côtés de Conrad et s’est engagé également dans la voie de la stimulation rétinienne par clignotement. Enfin, parmi les nombreux artistes ayant travaillé avec Conrad, on retrouvera Charlemagne Palestine dans le film de Pip Chodorov.
 
Programme :
Tony Conrad, The Eye of Count Flickerstein, 1966-75, 11’
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970, 10’
Paul Sharits, T,O,U,C,H,I,N,G, 1968, 12’
Pip Chodorov, Charlemagne 2 : Piltzer, 2002, 22’
 
Dans le cadre du Festival PiedNu
 
A voir aussi :
Tony Conrad : Completely in the Present, documentaire de Tyler Hubby (2016/1h42/VOSTF) présenté au Studio le jeudi 14 mars à 20h30.

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