Tout public
Français

Maureen Fazendeiro, Motu Maeva, 2014. dist. G.R.E.C.
« Un portrait de Sonja, aventurière du XXe siècle, habitante d’une île qu’elle a elle-même façonnée : Motu Maeva. En un prologue bruissant de chants d’oiseaux, l’on glisse sur l’eau verte et dense jusqu’à un bout de terre indéfini, abris merveilleux et bricolé d’une vieille femme, lieu hors du temps et des cartes. Motu Maeva est le nom de cet îlot d’où vont se déployer des souvenirs heureux, et quelques autres, qu’on devine plus douloureux : un fort beau voyage, celui d’une vie, à travers l’Afrique, l’Asie, la Polynésie. Sans s’embarrasser d’exposer une quelconque chronologie ou de suivre un itinéraire précis, au fil des souvenirs qui mêlent ensemble et sans hiérarchie, grands moments de l’existence et petites anecdotes, ce portrait, en forme de voyage ou d’inventaire, procède d’un incessant mouvement. On saute en une coupe franche du Tchad à l’Indochine, à Tahiti. On s’arrête un instant, on écoute une chanson, pour repartir quelques années plus loin, ou plus tôt. » Cécile Guénot, FIDMarseille 2014
Programme :
Maureen Fazendeiro, Motu Maeva, 2014, 42’
Programme :
Maureen Fazendeiro, Motu Maeva, 2014, 42’
Date(s)
- 13 janvier 2016
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Walker Evans, Travel Notes, 1932. dist. Light Cone
Bernard Plossu revient au MuMa avec Le Havre en noir et blanc. Sa pratique de la photographie et du cinéma (le Voyage mexicain suivi du road-movie californien filmés en Super 8 en 1966) est largement associée à celle du voyage comme expérience, qui permet de vivre physiquement le monde - au risque d’en revenir changé.
Est-ce un hasard si ce programme débute par l’un des rares films d’un autre photographe, l’illustre Walker Evans, qui comme Bernard Plossu a transcendé le style documentaire ?
Travel Notes, tourné sur un trois-mâts en route pour Tahiti sera la première étape d’un itinéraire filmique qui passera par le Mexique, la Grèce, le Yémen, Bali pour s’achever sur la route du grand ouest étasunien. Voyons ces films comme les pages d’un carnet de voyage qui nous restitue la diversité du monde, de ses paysages et de ses habitants, nous faisant partager autant d’expériences humaines et artistiques.
Programme :
Walker Evans, Travel Notes, 1932, 12’
Chick Strand, Guacamole, 1976, 10’15
Barbara Meter, Greece to me, 2001, 10’
Christopher Becks, Parallax, 2008, 6’
Stephen Broomer, Balinese Rebar, 2011, 3’32
Fern Silva, Tender feet, 2013, 10’
Dans le cadre de l’exposition « Bernard Plossu. Le Havre en noir et blanc »
Est-ce un hasard si ce programme débute par l’un des rares films d’un autre photographe, l’illustre Walker Evans, qui comme Bernard Plossu a transcendé le style documentaire ?
Travel Notes, tourné sur un trois-mâts en route pour Tahiti sera la première étape d’un itinéraire filmique qui passera par le Mexique, la Grèce, le Yémen, Bali pour s’achever sur la route du grand ouest étasunien. Voyons ces films comme les pages d’un carnet de voyage qui nous restitue la diversité du monde, de ses paysages et de ses habitants, nous faisant partager autant d’expériences humaines et artistiques.
Programme :
Walker Evans, Travel Notes, 1932, 12’
Chick Strand, Guacamole, 1976, 10’15
Barbara Meter, Greece to me, 2001, 10’
Christopher Becks, Parallax, 2008, 6’
Stephen Broomer, Balinese Rebar, 2011, 3’32
Fern Silva, Tender feet, 2013, 10’
Dans le cadre de l’exposition « Bernard Plossu. Le Havre en noir et blanc »
Date(s)
- 16 décembre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Safia Benhaim, La Fièvre, 2014
Maroc, février 2011.
Une nuit de fièvre, une enfant perçoit la présence d’un fantôme : c’est une exilée politique, de retour dans son pays natal après une longue absence. Dans le noir et les délires de la fièvre, récit muet, voix sans corps et visions s’entremêlent. L’enfant d’aujourd’hui et le fantôme de la femme se confondent, en un voyage dans l’espace et le temps qui va mener l’exilée politique à une étrange bâtisse, à sa mémoire perdue. Le récit de la décolonisation et de luttes oubliées ressurgit, avant que de nouvelles luttes, celles du « printemps arabe » au Maroc, submergent le passé.
Programme :
Safia Benhaim, La Fièvre, 2014, 40'
En présence de la réalisatrice.
Dans le cadre du Mois du film documentaire en partenariat avec la bibliothèque municipale Armand Salacrou, la bibliothèque et le service culturel de l’université du Havre, le festival Du Grain à démoudre et l’association Cannibale Peluche.
Une nuit de fièvre, une enfant perçoit la présence d’un fantôme : c’est une exilée politique, de retour dans son pays natal après une longue absence. Dans le noir et les délires de la fièvre, récit muet, voix sans corps et visions s’entremêlent. L’enfant d’aujourd’hui et le fantôme de la femme se confondent, en un voyage dans l’espace et le temps qui va mener l’exilée politique à une étrange bâtisse, à sa mémoire perdue. Le récit de la décolonisation et de luttes oubliées ressurgit, avant que de nouvelles luttes, celles du « printemps arabe » au Maroc, submergent le passé.
Programme :
Safia Benhaim, La Fièvre, 2014, 40'
En présence de la réalisatrice.
Dans le cadre du Mois du film documentaire en partenariat avec la bibliothèque municipale Armand Salacrou, la bibliothèque et le service culturel de l’université du Havre, le festival Du Grain à démoudre et l’association Cannibale Peluche.
Date(s)
- 18 novembre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Helga Fanderl, Gelbe Blätter (Feuilles jaunes)
« Je présente un programme composé d’une sélection de 22 films très courts, en Super 8 et en 16 mm. Par un libre jeu de correspondances et de résonances un « film » éphémère et unique prend forme au cours de la projection qui se fait à partir de la salle. Le son du projecteur s’entend. Mes films muets évoquent à la fois la présence de l’objet et la mienne en train de filmer. Je trouve ce que je filme en me promenant avec ma caméra, attentive et réceptive à la réalité. Chaque objet impose au film une forme particulière. Les films captent le moment d’une communication animée et s’inspirent de rythmes trouvés. Je filme de façon concentrée et directe, d’un seul geste. La caméra est l’instrument de création in situ. Il n’y a pas de montage ultérieur. Le film individuel garde la chronologie des prises de vue. Le spectateur partage ainsi mon regard et mes décisions et fait l’expérience intense d’un cosmos filmique où il peut facilement perdre la notion habituelle du temps et de l’espace. » Helga Fanderl
Programme :
- en Super 8 :
Carrousel au Jardin d’Acclimatation
Trains de marchandises
Lousias
Sculptures dans la brume
Plantes
Après le feu II
Valse de noces
Arbre à kakis en hiver
- en 16 mm :
Oiseaux au Checkpoint
Charlie
Berlin Est
Tunnel
De l’Empire State
Building
Tortelloni
Eaux violentes
Ours blanc
Panthère de Chine
Feuilles mortes
Rouille
Containers
Verres
Feuilles jaunes
Fleuve
En présence de l’artiste
Dans le cadre du 50e anniversaire du Super 8
Programme :
- en Super 8 :
Carrousel au Jardin d’Acclimatation
Trains de marchandises
Lousias
Sculptures dans la brume
Plantes
Après le feu II
Valse de noces
Arbre à kakis en hiver
- en 16 mm :
Oiseaux au Checkpoint
Charlie
Berlin Est
Tunnel
De l’Empire State
Building
Tortelloni
Eaux violentes
Ours blanc
Panthère de Chine
Feuilles mortes
Rouille
Containers
Verres
Feuilles jaunes
Fleuve
En présence de l’artiste
Dans le cadre du 50e anniversaire du Super 8
Date(s)
- 14 octobre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

(D'après) Pierre BRUEGHEL le jeune (1564/1565-1637/1638), Intérieur d'une cuisine de ferme, huile sur bois, 42 x 56,5 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Peindre en série au 17e siècle
Date(s)
- 17 décembre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Eugène Boudin, Ciel strié gris, ca. 1848-1853. © MuMa Le Havre
- -
« Entrons dans le musée sur la pointe des pieds, sans chaussures pour ne pas faire de bruit… Soyons légers, nous allons partir en voyage, en nous laissant guider par les nuages d'Eugène Boudin !
Une expérience à vivre pour plonger dans l'œuvre de l’artiste peintre, accompagnés par une artiste du mouvement : une manière sensible, singulière et originale d'entrer en relation avec les tableaux. »
En partenariat avec le Phare - CCN Le Havre - Haute Normandie, dans le cadre du Festival Pharenheit.
Une expérience à vivre pour plonger dans l'œuvre de l’artiste peintre, accompagnés par une artiste du mouvement : une manière sensible, singulière et originale d'entrer en relation avec les tableaux. »
En partenariat avec le Phare - CCN Le Havre - Haute Normandie, dans le cadre du Festival Pharenheit.
Date(s)
- 21 janvier 2016
Tarif(s)
Gratuit
Réservation obligatoire, aux heures d'ouverture du musée, à l'accueil et par téléphone au 02 35 19 62 72

Elena Pease. © David Morganti
- -
Si ce concert propose quatuor et septuor, c’est un trio qu’il faut ici présenter, celui du dramaturge Bertolt Brecht et des musiciens Hanns Eisler et Kurt Weill. Une même sensibilité politique unit ces trois hommes aux destins parallèles et chargés d’exils. Après les succès des années vingt, si l’on songe à l’Opéra de Quat’sous, la fuite du nazisme entraînera nos artistes dans un long périple avec arrêt prolongé aux États-Unis. Arrêt définitif pour Kurt Weill qui meurt à New-York en 1950 mais nouvel exil pour Brecht et Eisler, chassés après la guerre par le maccarthysme qui les réexpédie en Allemagne. Les musiciens de l’Orchestre nous font découvrir la trop rare musique de chambre de ces compositeurs portés vers le théâtre, et l’accompagnent de textes de Brecht.
Au programme :
Hanns Eisler, Septuor n°1
Hanns Eisler, Septuor n°2 « Circus »
Kurt Weill, Quatuor à cordes
Et lecture de textes de Bertolt Brecht
Avec : Tristan Benveniste, Elena Pease (Violons), Stéphanie Lalizet (Alto), Hélène Latour (Violoncelle), Kouchyar Shahroudi (Flûte), Naoko Yoshimura (Clarinette), Batiste Arcaix (Basson) et Claire Chauffour (Récitante)
En partenariat avec l’Opéra de Rouen Normandie
Au programme :
Hanns Eisler, Septuor n°1
Hanns Eisler, Septuor n°2 « Circus »
Kurt Weill, Quatuor à cordes
Et lecture de textes de Bertolt Brecht
Avec : Tristan Benveniste, Elena Pease (Violons), Stéphanie Lalizet (Alto), Hélène Latour (Violoncelle), Kouchyar Shahroudi (Flûte), Naoko Yoshimura (Clarinette), Batiste Arcaix (Basson) et Claire Chauffour (Récitante)
En partenariat avec l’Opéra de Rouen Normandie
Date(s)
- 12 décembre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Réservation obligatoire, aux heures d'ouverture du musée, à l'accueil et par téléphone au 02 35 19 62 72

Madame H. © Droits réservés
- -
Musique : Aña ; Réalisation : Jean-Marie Chatelier ; Production : I love LH
Jean-Marie Chatelier, réalisateur havrais, rencontrait en 2009 Madame H, et tombait sous le charme de cette patiente de l’Hôpital Pasteur. Cette « petite fée vaporeuse » allait longtemps lui rester en mémoire, jusqu’à devenir le personnage principal d’un ciné-concert créé à base d’images d’archives issues de la Mémoire Audiovisuelle du Pôle Image Haute-Normandie. Accompagné par les musiciens de Aña qui réalisent la bande son, Jean-Marie Chatelier rend hommage à la vieille femme. Mais à travers elle, c’est aussi un portrait du Havre qu’il dresse.
Un portrait entre documentaire et fiction, faits historiques et histoire romancée.
Pour une ville ayant connu bien des histoires, et dont nous célébrons actuellement le classement du centre-ville reconstruit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
En partenariat avec le Pôle Image Haute-Normandie.
Jean-Marie Chatelier, réalisateur havrais, rencontrait en 2009 Madame H, et tombait sous le charme de cette patiente de l’Hôpital Pasteur. Cette « petite fée vaporeuse » allait longtemps lui rester en mémoire, jusqu’à devenir le personnage principal d’un ciné-concert créé à base d’images d’archives issues de la Mémoire Audiovisuelle du Pôle Image Haute-Normandie. Accompagné par les musiciens de Aña qui réalisent la bande son, Jean-Marie Chatelier rend hommage à la vieille femme. Mais à travers elle, c’est aussi un portrait du Havre qu’il dresse.
Un portrait entre documentaire et fiction, faits historiques et histoire romancée.
Pour une ville ayant connu bien des histoires, et dont nous célébrons actuellement le classement du centre-ville reconstruit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
En partenariat avec le Pôle Image Haute-Normandie.
Date(s)
- 28 novembre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Réservation obligatoire, aux heures d'ouverture du musée, à l'accueil et par téléphone au 02 35 19 62 72
Ciné-concert précédé d’une visite de l’exposition « Bernard Plossu. Le Havre en noir et blanc », en guise d’amuse-bouche.

Olivier Gosse. © Droits réservés
Le Havre en chansons et poésies, par Olivier Gosse
Olivier Gosse aime les mots et les chansons. Il aime surtout raconter l’histoire et la mémoire des gens, des lieux et des voyages. Pour ce « musique à la carte », il vous propose une balade en compagnie de poètes et de chanteurs connus ou anonymes, qui ont en commun l’amour du voyage, des ports et des histoires de vie.
« Toujours la même chose…
Toujours la même histoire…
Toujours la même eau qui coule au moulin…
Le même fil qui se déroule de la bobine… (…)
Un clou chasse l’autre…
Une ancienne s’en va… Une nouvelle la remplace…
On en reprend d’autres et on recommence…
Et on recommence encore la même chose…
Toujours la même chose… Toujours pareil…»
(Extrait de Un nœud à la mémoire, 2012)
En partenariat avec L’Invitation au voyage (programme « j’ai deux amours ») et Art-Scène
Olivier Gosse aime les mots et les chansons. Il aime surtout raconter l’histoire et la mémoire des gens, des lieux et des voyages. Pour ce « musique à la carte », il vous propose une balade en compagnie de poètes et de chanteurs connus ou anonymes, qui ont en commun l’amour du voyage, des ports et des histoires de vie.
« Toujours la même chose…
Toujours la même histoire…
Toujours la même eau qui coule au moulin…
Le même fil qui se déroule de la bobine… (…)
Un clou chasse l’autre…
Une ancienne s’en va… Une nouvelle la remplace…
On en reprend d’autres et on recommence…
Et on recommence encore la même chose…
Toujours la même chose… Toujours pareil…»
(Extrait de Un nœud à la mémoire, 2012)
En partenariat avec L’Invitation au voyage (programme « j’ai deux amours ») et Art-Scène
Date(s)
- 05 novembre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.
Lien externe

Duo Les Discordantes. © Droits réservés
De Jean-Paul Buisson avec Safia Azzoug (saxophone) et Amélie Grould (percussions)
En partenariat avec l’AMH
« L’un dansait, l’autre soufflait ; ensemble, Pierre Doussaint et Steve Lacy avaient expérimenté. A la mémoire de ces artistes généreux, Mer d’adieux raconte une ultime rencontre, imaginaire, hommage au lien éternel entre danse et musique.
Partition composée pour Safia Azzoug - saxophone soprano - et Amélie Grould - percussions, Mer d’adieux suite tente de répondre à la demande des interprètes de sons nouveaux, d’expérimentations originales, de transgression des frontières. Au risque de les décevoir, je pars de certains usages contemporains connus des instruments, pour mieux me focaliser sur une relation imbriquée de l’écrit et de l’improvisé, misant sur un enrichissement mutuel. Pour cela, je m’appuie sur les expériences en cours des interprètes, leur grande compétence en écrit contemporain et leur avidité à s’engager dans l’improvisation libre, en leur conférant ainsi le rôle d’interprètes-compositeurs. Comme à l’accoutumée, la partition comprend un minimum de signes pour laisser la place au partage des imaginaires. De surcroît, noté n’est pas sacré ; toute indication sera modifiable par les interprètes, à la condition que - pour éviter le hors-sujet - ce soit une véritable décision, prise après avoir essayé la proposition originale et en avoir compris l’intention.
Mer d’adieux suite explore cinq paysages, leurs contrastes, leurs définitions, leurs profondeurs de champ, leurs couleurs. Cinq formes de notation, de l’académique à la graphique, jusqu’à l’absence totale de signes pour le temps d’improvisation libre où seul l’état des musiciens au moment choisi importera, escompte d’un aboutissement des sons joués au préalable. L’intention de ce double hommage s’inscrit dans la recherche conjointe, sereine et paisible d’une harmonie, dans le bonheur exemplaire et sans cesse renouvelé de la construction de soi et du partage de l’acte créatif. Mais l’indécence des possédants, le cynisme politique, l’obscurantisme religieux produisent encore et toujours de la barbarie.
A mes yeux, toute proposition esthétique prétendant dépasser le simple stade de la spéculation intellectuelle n’a de sens qu’ancrée dans la société censée la recevoir ; le bruit et la fureur ne seront donc pas toujours contenus au cours de ce voyage sonore. »
Jean-Paul Buisson
En partenariat avec l’AMH
« L’un dansait, l’autre soufflait ; ensemble, Pierre Doussaint et Steve Lacy avaient expérimenté. A la mémoire de ces artistes généreux, Mer d’adieux raconte une ultime rencontre, imaginaire, hommage au lien éternel entre danse et musique.
Partition composée pour Safia Azzoug - saxophone soprano - et Amélie Grould - percussions, Mer d’adieux suite tente de répondre à la demande des interprètes de sons nouveaux, d’expérimentations originales, de transgression des frontières. Au risque de les décevoir, je pars de certains usages contemporains connus des instruments, pour mieux me focaliser sur une relation imbriquée de l’écrit et de l’improvisé, misant sur un enrichissement mutuel. Pour cela, je m’appuie sur les expériences en cours des interprètes, leur grande compétence en écrit contemporain et leur avidité à s’engager dans l’improvisation libre, en leur conférant ainsi le rôle d’interprètes-compositeurs. Comme à l’accoutumée, la partition comprend un minimum de signes pour laisser la place au partage des imaginaires. De surcroît, noté n’est pas sacré ; toute indication sera modifiable par les interprètes, à la condition que - pour éviter le hors-sujet - ce soit une véritable décision, prise après avoir essayé la proposition originale et en avoir compris l’intention.
Mer d’adieux suite explore cinq paysages, leurs contrastes, leurs définitions, leurs profondeurs de champ, leurs couleurs. Cinq formes de notation, de l’académique à la graphique, jusqu’à l’absence totale de signes pour le temps d’improvisation libre où seul l’état des musiciens au moment choisi importera, escompte d’un aboutissement des sons joués au préalable. L’intention de ce double hommage s’inscrit dans la recherche conjointe, sereine et paisible d’une harmonie, dans le bonheur exemplaire et sans cesse renouvelé de la construction de soi et du partage de l’acte créatif. Mais l’indécence des possédants, le cynisme politique, l’obscurantisme religieux produisent encore et toujours de la barbarie.
A mes yeux, toute proposition esthétique prétendant dépasser le simple stade de la spéculation intellectuelle n’a de sens qu’ancrée dans la société censée la recevoir ; le bruit et la fureur ne seront donc pas toujours contenus au cours de ce voyage sonore. »
Jean-Paul Buisson
Date(s)
- 03 décembre 2015
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.