La Maîtrise
Au cours des années 1871-1874, Boudin connaît un succès et une prospérité importants. Alors que sa production est centrée sur la peinture de marines, il fait de fréquents voyages afin de varier quelque peu les sujets. À partir de 1875, le commerce d’art subit les conséquences de la grande dépression. Les ventes deviennent rares, les revenus s’effondrent et, par économie, Boudin voyage peu. Ceci survient alors que Boudin est parvenu à une parfaite maîtrise technique. Dans sa peinture, le gris domine.
En 1881, un semblant d’embellie amène Durand-Ruel à acheter les invendus de Boudin. Celui-ci reprend alors ses déplacements.
Une nouvelle génération de peintres académiques s’est approprié certaines des recettes impressionnistes : palette claire, travail en plein air. Dans ce contexte, l’art de Boudin n’apparaît plus aussi choquant. Les critiques conservateurs s’étonnent même de l’ostracisme dont il a été victime. À près de soixante ans, Boudin connaît un début de reconnaissance officielle. Il obtient enfin la médaille de 3e classe, dite « médaille des débutants », en 1881 !
Au cours des années suivantes, l’État achète plusieurs de ses peintures au Salon. En 1889, il est invité par Antonin Proust (1832-1905), l’ami et biographe de Manet, à participer à l’exposition universelle. Boudin reçoit à cette occasion une médaille d’or. Cet événement se produit peu après le décès de sa femme et alors qu’il traverse une période de doute.
Tandis que, pour satisfaire le goût des collectionneurs, il exécutait des marines « finies », Boudin poursuivait ses recherches. Il multipliait les variations. Troupeaux et laveuses n’étaient que le prétexte à une étude approfondie des effets de la lumière. Les formes se dissolvaient et laissaient place à la couleur et à la touche. Boudin a poussé cette logique jusqu’aux limites de l’abstraction. Sans doute inquiet de la voie dans laquelle il engageait la peinture, il revient, à l’automne 1889, à une manière très descriptive, proche de l’école de Barbizon.
En 1881, un semblant d’embellie amène Durand-Ruel à acheter les invendus de Boudin. Celui-ci reprend alors ses déplacements.
Une nouvelle génération de peintres académiques s’est approprié certaines des recettes impressionnistes : palette claire, travail en plein air. Dans ce contexte, l’art de Boudin n’apparaît plus aussi choquant. Les critiques conservateurs s’étonnent même de l’ostracisme dont il a été victime. À près de soixante ans, Boudin connaît un début de reconnaissance officielle. Il obtient enfin la médaille de 3e classe, dite « médaille des débutants », en 1881 !
Au cours des années suivantes, l’État achète plusieurs de ses peintures au Salon. En 1889, il est invité par Antonin Proust (1832-1905), l’ami et biographe de Manet, à participer à l’exposition universelle. Boudin reçoit à cette occasion une médaille d’or. Cet événement se produit peu après le décès de sa femme et alors qu’il traverse une période de doute.
Tandis que, pour satisfaire le goût des collectionneurs, il exécutait des marines « finies », Boudin poursuivait ses recherches. Il multipliait les variations. Troupeaux et laveuses n’étaient que le prétexte à une étude approfondie des effets de la lumière. Les formes se dissolvaient et laissaient place à la couleur et à la touche. Boudin a poussé cette logique jusqu’aux limites de l’abstraction. Sans doute inquiet de la voie dans laquelle il engageait la peinture, il revient, à l’automne 1889, à une manière très descriptive, proche de l’école de Barbizon.
Publications
Eugène Boudin, l’atelier de la lumière
Catalogue d’exposition — Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, 16 avril 2016 – 26 septembre 2016
Auteurs : Anne-Marie Bergeret-Gourbin, Virginie Delcourt, Annette Haudiquet, Géraldine Lefebvre, Laurent Manœuvre, Sylvie Patry
Édition : Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2016, 240 p.
ISBN 978-27118-6314-3
Eugène Boudin, lettres à Ferdinand Martin (1861-1870)
Auteurs : Isolde Pludermacher, Laurent Manœuvre
Édition : Société des amis du musée Eugène Boudin, Honfleur, 2011, 264 p.
ISBN 978-2-902985-17-3
Cet ouvrage est disponible sur commande auprès de : la Société des Amis du Musée Eugène Boudin (SAMEB), BP 80049, 14602 Honfleur Cedex. Règlement uniquement par chèque à l'ordre de la SAMEB (25 € + 5,60 € de frais de port).
Catalogue d’exposition — Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, 16 avril 2016 – 26 septembre 2016
Auteurs : Anne-Marie Bergeret-Gourbin, Virginie Delcourt, Annette Haudiquet, Géraldine Lefebvre, Laurent Manœuvre, Sylvie Patry
Édition : Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2016, 240 p.
ISBN 978-27118-6314-3
Eugène Boudin, lettres à Ferdinand Martin (1861-1870)
Auteurs : Isolde Pludermacher, Laurent Manœuvre
Édition : Société des amis du musée Eugène Boudin, Honfleur, 2011, 264 p.
ISBN 978-2-902985-17-3
Cet ouvrage est disponible sur commande auprès de : la Société des Amis du Musée Eugène Boudin (SAMEB), BP 80049, 14602 Honfleur Cedex. Règlement uniquement par chèque à l'ordre de la SAMEB (25 € + 5,60 € de frais de port).