D’après VAN DER WEYDEN, Descente de Croix
Anonyme
Descente de Croix
ca. 1450-1500
huile sur bois
71 x 59 cm
Don Augustin-Normand, 2007
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Descente de Croix
ca. 1450-1500
huile sur bois
71 x 59 cm
Don Augustin-Normand, 2007
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Image haute définition
Propriété de Paul Augustin-Normand, offert au MuMa en 2007 par les descendants de l’armateur havrais, ce panneau, récemment restauré, représente une Descente de Croix sur fond d’or. La composition, étroitement cadrée, rassemble, devant la Croix et autour du corps du Christ, Joseph d’Arimathie, Marie et Jean, traditionnellement associés à cette scène et ici figurés à mi-corps.
Le panneau Augustin-Normand, anciennement attribué à Colyn de Coter (actif à Bruxelles de 1485 à 1522) ou à son entourage, se révèle très proche d’une Déposition avec saint Jean conservée au musée des Beaux-Arts de Nancy. Il reproduit vraisemblablement, comme cette dernière, une œuvre disparue de Rogier van der Weyden (Tournai, 1399-1400 – Bruxelles, 1464).
La Descente de Croix du MuMa, conforme aux modèles créés par le maître au milieu du XVe siècle, fait partie des innombrables copies d’œuvres de tout premier plan produites en Flandres, notamment à Bruxelles, entre 1440 et 1550. Ces panneaux, de formats et de coûts réduits, exécutés en séries dans des ateliers spécialisés, conservaient la valeur symbolique des originaux. Accessibles à une clientèle élargie, ils participaient à l’ornementation d’oratoires privés ou de chapelles funéraires.
D’une grande simplicité, la composition, présentée sur fond d’or et manifestement fidèle à l’archétype (à l’original ?), comme en témoigne la comparaison avec la Déposition de Nancy, incite à reconsidérer l’attribution du panneau du Havre à Colyn de Coter ou à ses continuateurs. L’œuvre échappe en effet aux recherches d’effets décoratifs, dramatiques ou naturalistes qui caractérisent les œuvres attribuées à cet artiste et à ses successeurs.
Sans atteindre la subtilité des originaux de van der Weyden, la Descente de Croix du MuMa se présente comme une synthèse intéressante des œuvres du maître. Son dessin ferme, sa facture soignée et ses couleurs délicates, mises en valeur par la restauration, révèlent les qualités de son auteur, qui, faute de termes de comparaison convaincants, demeure à ce jour anonyme.
Le panneau Augustin-Normand, anciennement attribué à Colyn de Coter (actif à Bruxelles de 1485 à 1522) ou à son entourage, se révèle très proche d’une Déposition avec saint Jean conservée au musée des Beaux-Arts de Nancy. Il reproduit vraisemblablement, comme cette dernière, une œuvre disparue de Rogier van der Weyden (Tournai, 1399-1400 – Bruxelles, 1464).
La Descente de Croix du MuMa, conforme aux modèles créés par le maître au milieu du XVe siècle, fait partie des innombrables copies d’œuvres de tout premier plan produites en Flandres, notamment à Bruxelles, entre 1440 et 1550. Ces panneaux, de formats et de coûts réduits, exécutés en séries dans des ateliers spécialisés, conservaient la valeur symbolique des originaux. Accessibles à une clientèle élargie, ils participaient à l’ornementation d’oratoires privés ou de chapelles funéraires.
D’une grande simplicité, la composition, présentée sur fond d’or et manifestement fidèle à l’archétype (à l’original ?), comme en témoigne la comparaison avec la Déposition de Nancy, incite à reconsidérer l’attribution du panneau du Havre à Colyn de Coter ou à ses continuateurs. L’œuvre échappe en effet aux recherches d’effets décoratifs, dramatiques ou naturalistes qui caractérisent les œuvres attribuées à cet artiste et à ses successeurs.
Sans atteindre la subtilité des originaux de van der Weyden, la Descente de Croix du MuMa se présente comme une synthèse intéressante des œuvres du maître. Son dessin ferme, sa facture soignée et ses couleurs délicates, mises en valeur par la restauration, révèlent les qualités de son auteur, qui, faute de termes de comparaison convaincants, demeure à ce jour anonyme.