GUILLAUMIN, Pins maritimes, crique au Brusc
Armand GUILLAUMIN (1841-1927)
Pins maritimes, crique au Brusc
ca. 1911
pastel sur papier
48 x 62 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Pins maritimes, crique au Brusc
ca. 1911
pastel sur papier
48 x 62 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Image haute définition
En 1891, Guillaumin gagne à la loterie une somme considérable qui lui permet de quitter son emploi des chemins de fer d’Orléans et de voyager. « Chic, je vais pouvoir peindre la mer », s’écrit-il. L’artiste découvre la côte méditerranéenne en 1887. La première toile qu’il réalise est une Vue des Rochers à Agay. La Provence va devenir un rendez-vous annuel pour le peintre qui y passera la fin de tous les hivers. Quelques années après sa première découverte du Sud, Guillaumin écrit à un ami le 12 mars 1911 : « Je me régale à faire des rochers rouges et des arbres tordus. J’ai déjà usé quatre à cinq tubes de vermillon et autres couleurs rouges… »
Au printemps 1911, Guillaumin change son itinéraire sur la Côte d’Azur et décide de se rendre au Brusc près de Toulon, avant sa visite annuelle à Agay et au Trayas. Au Brusc, les rochers ne possèdent pas les couleurs vermillon et les escarpements fouettés par les vagues que l’on trouve à Agay. Le peintre choisit de représenter les pins maritimes du bois du Mont Salvat dont la forme imposante se détache au second plan. Il peut ainsi user des contrastes entre les couleurs chaudes du sol rougeâtre d’où jaillissent les pins et les couleurs froides de la mer bleue qui s’étend calme, sous un ciel aux nuages d’un rose tendre. Guillaumin bleuit et violace les ombres suivant en cela les théories de Chevreul. Il travaille les contrastes entre zones d’ombres saturées et zones de pleine lumière avec le blanc du papier laissé en réserve, renforçant par ce procédé l’intensité lumineuse de l’ensemble.
Au printemps 1911, Guillaumin change son itinéraire sur la Côte d’Azur et décide de se rendre au Brusc près de Toulon, avant sa visite annuelle à Agay et au Trayas. Au Brusc, les rochers ne possèdent pas les couleurs vermillon et les escarpements fouettés par les vagues que l’on trouve à Agay. Le peintre choisit de représenter les pins maritimes du bois du Mont Salvat dont la forme imposante se détache au second plan. Il peut ainsi user des contrastes entre les couleurs chaudes du sol rougeâtre d’où jaillissent les pins et les couleurs froides de la mer bleue qui s’étend calme, sous un ciel aux nuages d’un rose tendre. Guillaumin bleuit et violace les ombres suivant en cela les théories de Chevreul. Il travaille les contrastes entre zones d’ombres saturées et zones de pleine lumière avec le blanc du papier laissé en réserve, renforçant par ce procédé l’intensité lumineuse de l’ensemble.