DUNAND, La Conquête du Cheval
Jean DUNAND (1877-1942)
La Conquête du Cheval
ca. 1935
panneau de laque
80 x 170 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
La Conquête du Cheval
ca. 1935
panneau de laque
80 x 170 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Jean DUNAND (1877-1942)
La Conquête du Cheval
ca. 1935
panneau de laque
80 x 170 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
La Conquête du Cheval
ca. 1935
panneau de laque
80 x 170 cm
© MuMa Le Havre / Charles Maslard
Jean Dunand (1877-1942) est un artiste suisse naturalisé français connu pour ses réalisations dans les arts de la sculpture, de la dinanderie – ou du métal – et de la laque. Il travaille d'abord dans l'atelier du sculpteur Dampt, et participe notamment à l'exécution des chevaux ailés du pont Alexandre III à Paris. Il décide ensuite de se consacrer à la dinanderie. La découverte de l'art asiatique et en particulier de la laque est déterminante dans son travail. Soucieux de perfection technique, il fait venir des artisans japonais pour qu'ils travaillent à ses côtés, et élabore également ses propres recettes afin de mettre au point une technique de laque occidentale.
- Jean DUNAND (1877-1942), Les Vendanges, ca. 1935, panneau de laque, 80 x 271,8 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
- Jean DUNAND (1877-1942), Le Chasseur de gazelles, ca. 1935, panneau de laque, 171 x 142 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
- Jean DUNAND (1877-1942), La Pêche, ca. 1935, panneau de laque, 57 x 61,5 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Comme Dupas, Ruhlmann ou Janniot, Dunand participe à la décoration des grands paquebots transatlantiques de l'entre-deux-guerres, dont le célèbre Normandie, inauguré en 1935. La Conquête du cheval, composition en deux panneaux de laque, fait partie d'un ensemble de cinq panneaux conservés dans les collections du MuMa, avec Les Vendanges, Le Chasseur de gazelles et La Pêche. Il s'agit de bas-reliefs sculptés dans des plaques de plâtre, puis recouverts de pigments et de feuilles d'or. Ces panneaux sont des réductions originales, créées par Dunand lui-même d'après les décors monumentaux qui ornaient le fumoir du Normandie. Le grand salon attenant comportait également des panneaux laqués par Dunand à partir de dessins de Jean Dupas. Ces réductions attestent le succès des décors conçus par Dunand, qui n'hésitait pas à en reproduire les motifs, dans des dimensions adaptées à la taille des maisons et des appartements de ville, pour une riche clientèle. On en retrouve de nombreuses variantes sur le marché et dans les collections publiques et privées.
Le décor original couvrait une surface de 1 200 m2. Dunand travailla pendant un an, avec son fils Bernard, à la réalisation de cet ensemble. Aux angles du fumoir se trouvaient quatre panneaux de 6 mètres de côté, sculptés à la manière des bas-reliefs égyptiens : Les Jeux et les joies de l'homme, La Pêche et Les Sports du côté du grand escalier, Les Vendanges et La Conquête du cheval du côté du grand salon. Une cloison coulissante séparait le fumoir du grand salon, ornée de panneaux sur le thème de La Chasse. La Compagnie générale transatlantique imposant des matériaux incombustibles, Dunand utilisa un plâtre très dur, à base de kaolin, comme support à la laque. Après l'incendie du paquebot Normandie dans le port de New York en 1942, une partie des décors fut remployée sur les paquebots Ile-de-France et Liberté.
Le décor original couvrait une surface de 1 200 m2. Dunand travailla pendant un an, avec son fils Bernard, à la réalisation de cet ensemble. Aux angles du fumoir se trouvaient quatre panneaux de 6 mètres de côté, sculptés à la manière des bas-reliefs égyptiens : Les Jeux et les joies de l'homme, La Pêche et Les Sports du côté du grand escalier, Les Vendanges et La Conquête du cheval du côté du grand salon. Une cloison coulissante séparait le fumoir du grand salon, ornée de panneaux sur le thème de La Chasse. La Compagnie générale transatlantique imposant des matériaux incombustibles, Dunand utilisa un plâtre très dur, à base de kaolin, comme support à la laque. Après l'incendie du paquebot Normandie dans le port de New York en 1942, une partie des décors fut remployée sur les paquebots Ile-de-France et Liberté.