MUŠIČ, Paysage adriatique
Zoran MUŠIČ (1909-2005)
Paysage adriatique
1952
huile sur toile
89 x 117 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, don de l'artiste, 1954
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
Paysage adriatique
1952
huile sur toile
89 x 117 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, don de l'artiste, 1954
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
Zoran MUŠIČ (1909-2005)
Paysage dalmate
lithographie sur papier
34 x 48 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1959
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
Paysage dalmate
lithographie sur papier
34 x 48 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1959
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
Zoran MUŠIČ (1909-2005)
Femmes des îles
lithographie
38,6 x 57 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1959
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
Femmes des îles
lithographie
38,6 x 57 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1959
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
Zoran Mušič est né en 1909 à Burkovica, en Dalmatie. De 1930 à 1934, il étudie aux Beaux-Arts de Zagreb, en Croatie, où il découvre les peintres George Grosz et Otto Dix. Il apprend à connaître par ailleurs la peinture de l’École de Paris. Entre 1932 et 1936, Mušič voyage à travers l’Europe. Il se rend à Vienne, Prague puis Madrid où il visite le musée du Prado. De 1936 à 1941, il retourne à Korcula, dans son pays natal, qui lui inspire une série de paysages. Il étudie l’art de la fresque puis s’établie à Venise en 1942 où il réalise sa première exposition personnelle. Son séjour est toutefois contrarié par la guerre. Soupçonné d’appartenir à la résistance, il est arrêté par la gestapo en 1944 puis déporté au camp de Dachau. De ce traumatisme naît une centaine de dessins qu’il réalise sur place au péril de sa vie. Cette période d’emprisonnement et de solitude est déterminante dans la suite de son travail artistique. Ainsi en 1970, il entreprend une série qui s’intitule Nous ne sommes pas les derniers. En 1945, il est de retour à Venise et reprend les thèmes qu’il a développés avant-guerre dans un style parfois proche de l’abstraction.
Zoran Mušič réalise ses premières gravures en 1949. Il s’agit de paysages inspirés du pays de ses origines. Il explore également ce thème en peinture jusqu’à la fin des années 1960 dans des œuvres aux titres évocateurs : Paysage dalmate, Paysage adriatique, Petit paysage dalmate, Suite byzantine….
En 1952, Zoran Mušič se fixe à Paris. La Galerie de France présente son œuvre la même année lors d’une exposition personnelle. C’est un succès. L’État s’intéresse à l’artiste et lui achète en 1954 une première toile, Paysage dalmate. Cette œuvre est ensuite mise en dépôt au musée d’art moderne de Saint Étienne qui était, à cette époque, l’un des premiers musées français à acquérir des œuvres contemporaines.
En 1954, Zoran Mušič fait don au musée du Havre d’une toile qu’il a réalisée deux ans plus tôt : Paysage adriatique. Il est vraisemblable qu’il connaissait le conservateur de l’époque, Reynold Arnould[1], par l’intermédiaire de la Galerie de France où celui-ci exposait aussi. Ce tableau est présenté dans les collections permanentes mises en place pour l’inauguration du Musée-maison de la culture du Havre le 24 juin 1961[2]. Preuve de son intérêt pour Zoran Mušič, Reynold Arnould acquiert en 1959 deux de ses lithographies à la Guilde internationale de la gravure[3] : Paysage dalmate et Femme des îles[4].
[1] Au mois de janvier 1954 la Galerie de France présente les toiles de Reynold Arnould lors d’une exposition personnelle consacrée à l’artiste.
[2] ARNOULD Reynold, Catalogue des œuvres appartenant aux collections de la Ville du Havre présentées à l’occasion de l’inauguration du Musée-Maison de la Culture 24 juin 1961, Le Havre, ancienne imprimerie Etaix.
[3] La Guilde Internationale de la Gravure fut, après-guerre, le premier éditeur d’estampes en couleurs.
[4] Achat de la Ville à la Guilde Internationale de la Gravure des deux lithographies de Music pour 7 000 Francs, le 4 mars 1959. Inventaire des collections du musée, deuxième registre (1958-1971), archives MuMa.
Zoran Mušič réalise ses premières gravures en 1949. Il s’agit de paysages inspirés du pays de ses origines. Il explore également ce thème en peinture jusqu’à la fin des années 1960 dans des œuvres aux titres évocateurs : Paysage dalmate, Paysage adriatique, Petit paysage dalmate, Suite byzantine….
En 1952, Zoran Mušič se fixe à Paris. La Galerie de France présente son œuvre la même année lors d’une exposition personnelle. C’est un succès. L’État s’intéresse à l’artiste et lui achète en 1954 une première toile, Paysage dalmate. Cette œuvre est ensuite mise en dépôt au musée d’art moderne de Saint Étienne qui était, à cette époque, l’un des premiers musées français à acquérir des œuvres contemporaines.
En 1954, Zoran Mušič fait don au musée du Havre d’une toile qu’il a réalisée deux ans plus tôt : Paysage adriatique. Il est vraisemblable qu’il connaissait le conservateur de l’époque, Reynold Arnould[1], par l’intermédiaire de la Galerie de France où celui-ci exposait aussi. Ce tableau est présenté dans les collections permanentes mises en place pour l’inauguration du Musée-maison de la culture du Havre le 24 juin 1961[2]. Preuve de son intérêt pour Zoran Mušič, Reynold Arnould acquiert en 1959 deux de ses lithographies à la Guilde internationale de la gravure[3] : Paysage dalmate et Femme des îles[4].
[1] Au mois de janvier 1954 la Galerie de France présente les toiles de Reynold Arnould lors d’une exposition personnelle consacrée à l’artiste.
[2] ARNOULD Reynold, Catalogue des œuvres appartenant aux collections de la Ville du Havre présentées à l’occasion de l’inauguration du Musée-Maison de la Culture 24 juin 1961, Le Havre, ancienne imprimerie Etaix.
[3] La Guilde Internationale de la Gravure fut, après-guerre, le premier éditeur d’estampes en couleurs.
[4] Achat de la Ville à la Guilde Internationale de la Gravure des deux lithographies de Music pour 7 000 Francs, le 4 mars 1959. Inventaire des collections du musée, deuxième registre (1958-1971), archives MuMa.
Par Claire Rançon et Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre
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