MASSON, Nymphe et satyre
André MASSON (1896-1987)
Nymphe et satyre
1962
encres sur papier
50 x 32,5 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, achat de la ville en 1964
© 2011 MuMa Le Havre / Charles Maslard © ADAGP, Paris 2020
Nymphe et satyre
1962
encres sur papier
50 x 32,5 cm
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, achat de la ville en 1964
© 2011 MuMa Le Havre / Charles Maslard © ADAGP, Paris 2020
André Masson est né le 4 janvier 1896 à Balagny-sur-Thérain, dans l’Oise. En 1905, la famille s’installe à Bruxelles où le jeune André suit, à partir de 1907, des cours à l’Académie des Beaux-Arts. Bien décidé à devenir peintre, André Masson part s’installer à Paris en 1912. Là, il fréquente l’École des Beaux-Arts où il est accepté dans l’atelier de Paul Baudoin. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate il est mobilisé. Grièvement blessé lors de l’offensive du Chemin des Dames, il séjourne plusieurs mois dans un hôpital militaire pour être soigné. Il rentre à Paris en 1922 où il fait la rencontre d’Armand Salacrou, Jean Dubuffet, Georges Limbourg, Michel Leiris, André Beaudin et Juan Gris. Il se lie à Daniel-Henry Kahnweiler – associé d’André Simon – et montre sa première exposition personnelle à la Galerie Simon, à Paris, en 1924. Il rencontre André Breton et se joint par son intermédiaire au groupe des surréalistes. Il expose à leurs côtés au cours de leur première exposition de 1925 présentée à la Galerie Pierre à Paris. C’est de cette période que datent ses premiers dessins surréalistes. Puis l’artiste séjourne quelques temps à Antibes où il se rapproche de Picasso. Les premières tensions avec André Breton se font jour, ce qui conduira à sa rupture avec l’écrivain en 1929. Des théories du groupe, André Masson retient toutefois l’écriture automatique issue de l’inconscient, ce qui se retrouve dans son œuvre à travers ses tableaux de sable. Il explore à travers ses œuvres la thématique du mythe que l’on retrouve dans de nombreux dessins.
En 1931, André Masson aborde une nouvelle série dans son œuvre. Il s’agit des massacres exposés par Paul Rosenberg en 1932. Puis il réalise, l’année suivante, des décors et des costumes pour les Ballets russes de Monte-Carlo, Paris, Londres, Madrid et New-York. En 1934, André Masson s’installe en Espagne. Il renoue avec Breton à partir de 1936. Les atrocités commises lors de la guerre d’Espagne lui inspirent une série sur le sujet. Il s’intéresse, en 1938, au thème du labyrinthe auquel il consacre plusieurs œuvres. Lors de la Seconde Guerre mondiale, André Masson fuit la zone occupée et part s’installer en Auvergne avec sa famille. Puis il séjourne aux États-Unis entre 1942 et 1945 où il compose une importante œuvre graphique. Il rompt, définitivement cette fois, avec le surréalisme. A partir de 1947 ses expositions personnelles se multiplient. Il est représenté par la Galerie Louise Leiris qui lui consacre plusieurs expositions personnelles (en 1947 ; 1948 ; 1952 ; 1954 ; 1957 ; 1960 ; 1962). Comme Reynold Arnould, André Masson aborde la décoration murale. Il reçoit, en 1965, la commande officielle d’une décoration pour le plafond de l’Odéon à Paris.
En 1964, Reynold Arnould achète deux dessins d’André Masson à la Galerie Louise Leiris pour le musée du Havre. Histoire de Thésée, réalisé par l’artiste en 1940, reprend un de ses thèmes mythologiques préférés, le labyrinthe – symbolique - du mythe de Thésée, témoin de l’influence importante encore du surréalisme dans son œuvre. Puis, Reynold Arnould fait l’acquisition d’un dessin réalisé à partir d'encres, Nymphe et satyre daté de 1962.
André Masson n’a pas fait l’objet d’une exposition particulière du temps où Reynold Arnould était conservateur du musée du Havre. Toutefois un an après son départ, son successeur – Patrice Hugues – accueille en 1966 le dixième salon de peinture de l’Union havraise des arts plastiques auquel André Masson est convié comme invité d’honneur. L’artiste y expose vingt-deux lithographies et gravures ainsi que les deux dessins Histoire de Thésée et Nymphe et Satyre.
En 1931, André Masson aborde une nouvelle série dans son œuvre. Il s’agit des massacres exposés par Paul Rosenberg en 1932. Puis il réalise, l’année suivante, des décors et des costumes pour les Ballets russes de Monte-Carlo, Paris, Londres, Madrid et New-York. En 1934, André Masson s’installe en Espagne. Il renoue avec Breton à partir de 1936. Les atrocités commises lors de la guerre d’Espagne lui inspirent une série sur le sujet. Il s’intéresse, en 1938, au thème du labyrinthe auquel il consacre plusieurs œuvres. Lors de la Seconde Guerre mondiale, André Masson fuit la zone occupée et part s’installer en Auvergne avec sa famille. Puis il séjourne aux États-Unis entre 1942 et 1945 où il compose une importante œuvre graphique. Il rompt, définitivement cette fois, avec le surréalisme. A partir de 1947 ses expositions personnelles se multiplient. Il est représenté par la Galerie Louise Leiris qui lui consacre plusieurs expositions personnelles (en 1947 ; 1948 ; 1952 ; 1954 ; 1957 ; 1960 ; 1962). Comme Reynold Arnould, André Masson aborde la décoration murale. Il reçoit, en 1965, la commande officielle d’une décoration pour le plafond de l’Odéon à Paris.
En 1964, Reynold Arnould achète deux dessins d’André Masson à la Galerie Louise Leiris pour le musée du Havre. Histoire de Thésée, réalisé par l’artiste en 1940, reprend un de ses thèmes mythologiques préférés, le labyrinthe – symbolique - du mythe de Thésée, témoin de l’influence importante encore du surréalisme dans son œuvre. Puis, Reynold Arnould fait l’acquisition d’un dessin réalisé à partir d'encres, Nymphe et satyre daté de 1962.
André Masson n’a pas fait l’objet d’une exposition particulière du temps où Reynold Arnould était conservateur du musée du Havre. Toutefois un an après son départ, son successeur – Patrice Hugues – accueille en 1966 le dixième salon de peinture de l’Union havraise des arts plastiques auquel André Masson est convié comme invité d’honneur. L’artiste y expose vingt-deux lithographies et gravures ainsi que les deux dessins Histoire de Thésée et Nymphe et Satyre.
Par Claire Rançon et Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre
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