GUILLAUMIN, Paysage de neige à Crozant
Armand GUILLAUMIN (1841-1927)
Paysage de neige à Crozant
vers 1895
huile sur toile
60 x 73 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
Paysage de neige à Crozant
vers 1895
huile sur toile
60 x 73 cm
© MuMa Le Havre / David Fogel
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Située loin de Paris, la Creuse, pays fruste et hostile marqué par des hivers rigoureux, commence d'envahir les cimaises du Salon de Paris à partir de 1830. George Sand, dont les romans champêtres ont contribué à faire connaître la région, attire autour d'elle à Nohant les premiers peintres « plein-airistes ». Monet séjourne à Fresselines de mars à mai 1889, mais il maudit le climat, qui l'oblige à remanier sans cesse ses toiles. Lorsque Armand Guillaumin (1841-1927) suit trois ans plus tard l'exemple de Monet, sa robuste nature se heurte elle aussi à la rigueur de la Creuse.
Mais l'artiste est un acharné qui entend bien venir à bout de son motif et en percer la vérité. Celui qui n'était qu'un peintre du dimanche et que le tirage heureux d'un billet de loterie vient de transformer en peintre à plein temps passe la plupart de son existence à Crozant, de 1892 à 1924. S'il peint chaque jour, quelle que soit la saison, les amateurs apprécient tout particulièrement ses paysages d'hiver, les Gelées blanches, qui lui valent un vrai triomphe lors de la grande exposition que lui consacre Durand-Ruel en 1894, et qui réunit pas moins de cent toiles et pastels.
Dans ce Paysage de neige à Crozant, Guillaumin parvient à faire vibrer des couleurs d'une vive intensité. L'application des théories impressionnistes y est poussée à son maximum. Aux timides et délicates notations des sensations hivernales de Monet, Guillaumin oppose les profondeurs de la matière.
Ce paysage de la Creuse parfaitement identifié des Grandes Gouttes réapparaît dans les toiles de Guillaumin au fil des saisons. Il le peint dans une palette orange vif en mars 1902, par temps gris ou sous une mince couche de givre, et parfois à plusieurs reprises dans le même mois. Cette multiplication des œuvres sur un même thème rend leur datation très difficile.
En 1907, Guillaumin envoie un Chemin des Gouttes (neige) à l'exposition du Cercle de l'art moderne au Havre. Il est possible que ce soit là le tableau dont le collectionneur Olivier Senn a fait l'acquisition.
Mais l'artiste est un acharné qui entend bien venir à bout de son motif et en percer la vérité. Celui qui n'était qu'un peintre du dimanche et que le tirage heureux d'un billet de loterie vient de transformer en peintre à plein temps passe la plupart de son existence à Crozant, de 1892 à 1924. S'il peint chaque jour, quelle que soit la saison, les amateurs apprécient tout particulièrement ses paysages d'hiver, les Gelées blanches, qui lui valent un vrai triomphe lors de la grande exposition que lui consacre Durand-Ruel en 1894, et qui réunit pas moins de cent toiles et pastels.
Dans ce Paysage de neige à Crozant, Guillaumin parvient à faire vibrer des couleurs d'une vive intensité. L'application des théories impressionnistes y est poussée à son maximum. Aux timides et délicates notations des sensations hivernales de Monet, Guillaumin oppose les profondeurs de la matière.
Ce paysage de la Creuse parfaitement identifié des Grandes Gouttes réapparaît dans les toiles de Guillaumin au fil des saisons. Il le peint dans une palette orange vif en mars 1902, par temps gris ou sous une mince couche de givre, et parfois à plusieurs reprises dans le même mois. Cette multiplication des œuvres sur un même thème rend leur datation très difficile.
En 1907, Guillaumin envoie un Chemin des Gouttes (neige) à l'exposition du Cercle de l'art moderne au Havre. Il est possible que ce soit là le tableau dont le collectionneur Olivier Senn a fait l'acquisition.