RENOIR, Femme vue de dos
Pierre-Auguste RENOIR (1841-1919)
Femme vue de dos
ca. 1875-1879
huile sur toile
27,1 x 22,1 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Femme vue de dos
ca. 1875-1879
huile sur toile
27,1 x 22,1 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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Commentaire audioguide
« Les sujets les plus simples sont éternels. La femme nue sortira de l’onde amère ou de son lit, elle s’appellera Vénus ou Nini, on n’inventera rien de mieux. » Ainsi s’exprimait Renoir, qui partageait avec Degas un goût prononcé pour les nus féminins. Mais, autant Degas se montrait incisif et parfois cruel dans sa vision du corps de la femme, autant Renoir nimbait celle-ci d’un halo de grâce et de beauté qui contribua à forger un véritable type dans sa peinture de figures.
Femme vue de dos s’insère dans un genre de production bien identifié. Selon le peintre Albert André, Renoir avait l’habitude de semer des croquis à l’huile dans les coins de ses toiles : « Ces petits croquis, il ne veut pas les considérer comme autre chose et enrage, lors, après les avoir découpés et fait rentoiler, on les lui rapporte pour qu’il les signe et en termine les bords, afin de les transformer en tableaux. » Et de conclure que le meilleur de Renoir se trouve dans ces petites toiles.
Dans Femme vue de dos, Renoir se livre à une étude attentive de la lumière sur la peau de son modèle et sur sa chevelure. La matière très lisse qui juxtapose des auréoles multicolores rappelle le travail qu’il poursuit entre 1875 et 1879. Les tons verdâtres et jaunâtres relevés de stries violacées ou bleutées évoquent les charges de ses détracteurs à propos de son Torse, effet de soleil (conservé au musée d’Orsay) : « Essayez donc d’expliquer à M. Renoir que le torse d’une femme n’est pas un amas de chairs en décomposition avec des taches vertes, violacées, qui dénotent l’état de complète putréfaction dans un cadavre. »
Dans l’œuvre de la collection Senn, Renoir exploite son talent de coloriste. Le dessin, pratiquement inexistant, intervient pour cerner la silhouette d’un sein ou affermir le contour d’une épaule ou celui de la nuque. Sur le fond hâtivement brossé se détache le dos de la jeune femme, traité avec une telle délicatesse de touche qu’on pourrait croire à un travail au pastel.
Femme vue de dos s’insère dans un genre de production bien identifié. Selon le peintre Albert André, Renoir avait l’habitude de semer des croquis à l’huile dans les coins de ses toiles : « Ces petits croquis, il ne veut pas les considérer comme autre chose et enrage, lors, après les avoir découpés et fait rentoiler, on les lui rapporte pour qu’il les signe et en termine les bords, afin de les transformer en tableaux. » Et de conclure que le meilleur de Renoir se trouve dans ces petites toiles.
Dans Femme vue de dos, Renoir se livre à une étude attentive de la lumière sur la peau de son modèle et sur sa chevelure. La matière très lisse qui juxtapose des auréoles multicolores rappelle le travail qu’il poursuit entre 1875 et 1879. Les tons verdâtres et jaunâtres relevés de stries violacées ou bleutées évoquent les charges de ses détracteurs à propos de son Torse, effet de soleil (conservé au musée d’Orsay) : « Essayez donc d’expliquer à M. Renoir que le torse d’une femme n’est pas un amas de chairs en décomposition avec des taches vertes, violacées, qui dénotent l’état de complète putréfaction dans un cadavre. »
Dans l’œuvre de la collection Senn, Renoir exploite son talent de coloriste. Le dessin, pratiquement inexistant, intervient pour cerner la silhouette d’un sein ou affermir le contour d’une épaule ou celui de la nuque. Sur le fond hâtivement brossé se détache le dos de la jeune femme, traité avec une telle délicatesse de touche qu’on pourrait croire à un travail au pastel.