STAHLY, L'Ange
François STAHLY (1911-2006)
L'Ange
1946
bois
255 x 65 x 40 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, dépôt du CNAP, 1953
© 2011 MuMa Le Havre / Charles Maslard © ADAGP, Paris 2020
L'Ange
1946
bois
255 x 65 x 40 cm
Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, dépôt du CNAP, 1953
© 2011 MuMa Le Havre / Charles Maslard © ADAGP, Paris 2020
François Stahly est né à Constances, en Allemagne, en 1911. Après avoir passé son enfance en Suisse, il décide de partir vivre à Paris à l’âge de vingt ans. Lorsqu’il s’installe dans la capitale, en 1931, il s’inscrit à l’académie Ranson où il reçoit l’enseignement de Charles Malfray. Il y reste durant sept années se liant d’amitié avec les artistes Bertholle, Le Moal et Manessier. En 1936 il devient membre de Témoignages[1].
Stahly obtient sa première commande en 1937. Il s’agit du portique du Pavillon de la Femme à l’exposition internationale de Paris. Il réalise ses premières sculptures dans les années 1940. Il travaille le bois qui devient par la suite son matériau de prédilection. Ses sculptures prennent alors des formes courbes abstraites comme c’est le cas de L’Ange, en dépôt au musée du Havre depuis 1953. En 1945, l’artiste et sa famille s’installent en Normandie après plusieurs années d’errance dues à la Seconde Guerre mondiale. Il rencontre en 1950 Alberto Giacometti avec qui il se lie d’amitié. Sa première exposition personnelle est organisée en 1953 à la Galerie Paul Facchetti, 17 rue de Lille à Paris. Puis, en 1958, il expose à la Galerie Louise René aux côtés de Le Corbusier, Léger, Herbin, Magnelli, Vasarely, Arp, Bloc et Saunia Delaunay. L’artiste reste proche de la nature et travaille par ailleurs la pierre et la terre cuite très présentes dans son œuvre.
Son travail s’étend aux arts décoratifs également puisqu’il réalise entre 1953 et 1955 les vitraux de l’église de Baccarat en collaboration avec Etienne Martin. Il installe son atelier à Meudon en 1958 puis séjourne aux États-Unis dans les années 1960, ce qui lui inspire de nouvelles recherches artistiques. Son œuvre s’exporte outre atlantique. Il reçoit plusieurs commandes pour la réalisation de fontaines aux États-Unis. En 1965, il est récompensé par le Grand Prix de la Biennale de Tokyo pour son travail. Il est de retour en France l’année suivante. Il créé avec ses enfants le parc forestier du Haut de Crestet, dans le Vaucluse qu’il vend en 1984 au Centre National des Arts Plastiques pour en faire un centre d’art contemporain.
Au début de l’année 1953, L’Ange de François Stahly est mis en dépôt au musée du Havre par arrêté de la Direction générale des Arts et des Lettres, en date du 30 mars[2]. Nous ne disposons, à ce jour, d’aucun document qui permette toutefois d’identifier la personne à l’initiative de ce dépôt. Néanmoins, il est possible que la demande d’attribution émane de Reynold Arnould, le nouveau conservateur, dans la mesure où la collection de sculptures du musée a été presque entièrement détruite lors des bombardements alliés de septembre 1944. De plus, il s’agit d’une œuvre contemporaine qui reflète l’image que le conservateur souhaite donner du musée. Cette sculpture est exposée en 1961 pour l’inauguration du Musée-maison la Culture – le 24 juin 1961.
[1] Témoignages est une réunion d’artistes qui vit le jour en 1936. Le groupe avait la volonté de renouveler la vie artistique et intellectuelle provinciale. Mais il était également animé par la volonté d’un retour de la spiritualité en art.
[2] Arrêté du bureau des travaux d’art, en date du 30 mars 1953, dossier des dépôts de l’Etat, archives MuMa.
Stahly obtient sa première commande en 1937. Il s’agit du portique du Pavillon de la Femme à l’exposition internationale de Paris. Il réalise ses premières sculptures dans les années 1940. Il travaille le bois qui devient par la suite son matériau de prédilection. Ses sculptures prennent alors des formes courbes abstraites comme c’est le cas de L’Ange, en dépôt au musée du Havre depuis 1953. En 1945, l’artiste et sa famille s’installent en Normandie après plusieurs années d’errance dues à la Seconde Guerre mondiale. Il rencontre en 1950 Alberto Giacometti avec qui il se lie d’amitié. Sa première exposition personnelle est organisée en 1953 à la Galerie Paul Facchetti, 17 rue de Lille à Paris. Puis, en 1958, il expose à la Galerie Louise René aux côtés de Le Corbusier, Léger, Herbin, Magnelli, Vasarely, Arp, Bloc et Saunia Delaunay. L’artiste reste proche de la nature et travaille par ailleurs la pierre et la terre cuite très présentes dans son œuvre.
Son travail s’étend aux arts décoratifs également puisqu’il réalise entre 1953 et 1955 les vitraux de l’église de Baccarat en collaboration avec Etienne Martin. Il installe son atelier à Meudon en 1958 puis séjourne aux États-Unis dans les années 1960, ce qui lui inspire de nouvelles recherches artistiques. Son œuvre s’exporte outre atlantique. Il reçoit plusieurs commandes pour la réalisation de fontaines aux États-Unis. En 1965, il est récompensé par le Grand Prix de la Biennale de Tokyo pour son travail. Il est de retour en France l’année suivante. Il créé avec ses enfants le parc forestier du Haut de Crestet, dans le Vaucluse qu’il vend en 1984 au Centre National des Arts Plastiques pour en faire un centre d’art contemporain.
Au début de l’année 1953, L’Ange de François Stahly est mis en dépôt au musée du Havre par arrêté de la Direction générale des Arts et des Lettres, en date du 30 mars[2]. Nous ne disposons, à ce jour, d’aucun document qui permette toutefois d’identifier la personne à l’initiative de ce dépôt. Néanmoins, il est possible que la demande d’attribution émane de Reynold Arnould, le nouveau conservateur, dans la mesure où la collection de sculptures du musée a été presque entièrement détruite lors des bombardements alliés de septembre 1944. De plus, il s’agit d’une œuvre contemporaine qui reflète l’image que le conservateur souhaite donner du musée. Cette sculpture est exposée en 1961 pour l’inauguration du Musée-maison la Culture – le 24 juin 1961.
[1] Témoignages est une réunion d’artistes qui vit le jour en 1936. Le groupe avait la volonté de renouveler la vie artistique et intellectuelle provinciale. Mais il était également animé par la volonté d’un retour de la spiritualité en art.
[2] Arrêté du bureau des travaux d’art, en date du 30 mars 1953, dossier des dépôts de l’Etat, archives MuMa.
Par Claire Rançon et Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre
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