PUY, Crique en Bretagne
Jean PUY (1876-1960)
Crique en Bretagne
ca. 1910
huile sur toile
46 x 54,5 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn — © ADAGP, Paris, 2015
Crique en Bretagne
ca. 1910
huile sur toile
46 x 54,5 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn — © ADAGP, Paris, 2015
Aux environs de 1910, Jean Puy peint un Paysage à Bénodet que lui achète en 1929 le musée d’Alger. Cette œuvre est peinte exactement sur le même site que Crique en Bretagne, mais offre une vue élargie du lieu, animée d’une figure féminine allongée sous un parasol. On y retrouve le pin qui barre obliquement l’œuvre de la collection Senn, ainsi que le petit deux-mâts et le groupe d’habitations sur la presqu’île. Il est possible que Crique en Bretagne soit une étude préparatoire pour le tableau du musée d’Alger, de dimensions plus importantes (80 x 100 cm).
Ce qui est certain en revanche, c’est que le tableau de la collection Senn est une œuvre de transition. La toile présente effectivement un traitement de surface très contrasté. Toute la partie inférieure est peinte avec une grande liberté qui rappelle le meilleur de la peinture fauve. Puy utilise une touche arbitraire, se livrant tantôt à un coloriage de remplissage, tantôt à une manière nerveuse et saccadée qui anime le paysage au premier plan.
À mesure que l’œil progresse vers le ciel, la technique se précise, héritière de l’impressionnisme et de Boudin. Les parties blanches de certains nuages ont été façonnées au couteau, les empâtements de matière se font plus nombreux qu’au bas de l’œuvre et, sur l’ensemble de la surface subsistent des traits de fusain cernant le contour des formes à peindre. Composite, cette œuvre témoigne des recherches d’un artiste qui cherche à affirmer sa personnalité entre impressionnisme et fauvisme.
Ce qui est certain en revanche, c’est que le tableau de la collection Senn est une œuvre de transition. La toile présente effectivement un traitement de surface très contrasté. Toute la partie inférieure est peinte avec une grande liberté qui rappelle le meilleur de la peinture fauve. Puy utilise une touche arbitraire, se livrant tantôt à un coloriage de remplissage, tantôt à une manière nerveuse et saccadée qui anime le paysage au premier plan.
À mesure que l’œil progresse vers le ciel, la technique se précise, héritière de l’impressionnisme et de Boudin. Les parties blanches de certains nuages ont été façonnées au couteau, les empâtements de matière se font plus nombreux qu’au bas de l’œuvre et, sur l’ensemble de la surface subsistent des traits de fusain cernant le contour des formes à peindre. Composite, cette œuvre témoigne des recherches d’un artiste qui cherche à affirmer sa personnalité entre impressionnisme et fauvisme.