Inspirations & Idéaux
© Droits réservés INA, 2020 / Diffusion uniquement sur le site ww.muma-lehavre.fr/reynold-arnould
RUBRIQUE EN COURS DE CONSTRUCTION
Le nouveau musée du Havre
En 1952, la Ville du Havre et la Direction des musées de France confient à Reynold Arnould le soin d’imaginer et de mener le projet de reconstruction du musée des beaux-arts, détruit par les bombardements de septembre 1944. Premier musée reconstruit en France après la guerre, il est suivi de très près par l’État qui souhaite en faire un chantier exemplaire, un symbole du renouveau et du dynamisme artistique national.
Reynold Arnould travaille en relation étroite avec les architectes choisis pour le projet : Guy Lagneau, Michel Weill, Jean Dimitrijevic et Raymond Audigier. Rédacteur du programme architectural, présent à toutes les étapes du projet, concepteur de la scénographie, il insuffle au bâtiment sa configuration et son organisation dans l’objectif de le mettre au service de son projet de conservateur. Inspiré par les exemples américains autant que par son expérience d’enseignant, Reynold Arnould a une conscience aigüe de la nécessité d’aider à regarder, d’accompagner la présentation des œuvres d’une médiation pensée. Le musée doit amener les publics, y compris les moins connaisseurs, à découvrir l’art, pour en favoriser, non une connaissance factuelle, livresque, mais une rencontre intime et sensible, révélant en chacun une compréhension du génie créatif humain universel en même temps que sa propre faculté créatrice.
Conçu comme une boîte de verre ouverte sur la ville, le ciel et la mer, le nouveau musée du Havre est un bâtiment vivant, baigné de lumière naturelle et totalement flexible, dans lequel le visiteur est invité à voyager en liberté, à l’écoute de ses sens et de ses choix.
Très innovante pour son temps, la scénographie conçue par Reynold Arnould - un réseau de nattes et de panneaux sur lesquels sont accrochés les tableaux - vise avant tout à donner à chaque œuvre son espace de visibilité optimale sans jamais diriger la visite. Il s’agit de “donner aux œuvres leur pouvoir le plus étendu”.
Résumant sa vision et son ambition, Reynold Arnould ouvre l’exposition inaugurale du musée-maison de la culture du Havre, le 24 juin 1961, par une citation d’André Malraux : “Tenter de donner à des hommes conscience de la grandeur qu’ils ignorent en eux”.
En 1952, la Ville du Havre et la Direction des musées de France confient à Reynold Arnould le soin d’imaginer et de mener le projet de reconstruction du musée des beaux-arts, détruit par les bombardements de septembre 1944. Premier musée reconstruit en France après la guerre, il est suivi de très près par l’État qui souhaite en faire un chantier exemplaire, un symbole du renouveau et du dynamisme artistique national.
Reynold Arnould travaille en relation étroite avec les architectes choisis pour le projet : Guy Lagneau, Michel Weill, Jean Dimitrijevic et Raymond Audigier. Rédacteur du programme architectural, présent à toutes les étapes du projet, concepteur de la scénographie, il insuffle au bâtiment sa configuration et son organisation dans l’objectif de le mettre au service de son projet de conservateur. Inspiré par les exemples américains autant que par son expérience d’enseignant, Reynold Arnould a une conscience aigüe de la nécessité d’aider à regarder, d’accompagner la présentation des œuvres d’une médiation pensée. Le musée doit amener les publics, y compris les moins connaisseurs, à découvrir l’art, pour en favoriser, non une connaissance factuelle, livresque, mais une rencontre intime et sensible, révélant en chacun une compréhension du génie créatif humain universel en même temps que sa propre faculté créatrice.
Conçu comme une boîte de verre ouverte sur la ville, le ciel et la mer, le nouveau musée du Havre est un bâtiment vivant, baigné de lumière naturelle et totalement flexible, dans lequel le visiteur est invité à voyager en liberté, à l’écoute de ses sens et de ses choix.
Très innovante pour son temps, la scénographie conçue par Reynold Arnould - un réseau de nattes et de panneaux sur lesquels sont accrochés les tableaux - vise avant tout à donner à chaque œuvre son espace de visibilité optimale sans jamais diriger la visite. Il s’agit de “donner aux œuvres leur pouvoir le plus étendu”.
Résumant sa vision et son ambition, Reynold Arnould ouvre l’exposition inaugurale du musée-maison de la culture du Havre, le 24 juin 1961, par une citation d’André Malraux : “Tenter de donner à des hommes conscience de la grandeur qu’ils ignorent en eux”.
Par Clémence Poivet-Ducroix, MuMa Le Havre
© Droits réservés INA, 2020 / Diffusion uniquement sur le site ww.muma-lehavre.fr/reynold-arnould