LAPRADE, Bouquet de fleurs des champs
Pierre LAPRADE (1875-1931)
Bouquet de fleurs des champs
huile sur toile
61,5 x 38 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Bouquet de fleurs des champs
huile sur toile
61,5 x 38 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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« Personne n’a compris comme lui la poésie d’un bouquet. Ses épis d’or sombre, ses fleurs des champs, ses citrons pâles et acides brodent de tons francs, verts et jaunes crus, roses vivants, bleus immatériels, la brume grise de ses fonds. Et ses gris variés à l’infini se nuancent de toutes les subtilités que peut percevoir l’œil humain. » Quand les fleurs n’encadrent pas en guirlandes les vastes paysages ou les jardins de Laprade, elles prennent place dans un vase sur fond neutre, simple nature morte.
Dans Bouquet de fleurs des champs, le vase est en verre, sobre, et sa transparence laisse pénétrer les tonalités de gris nuancées du mur. La touche est fine et délicate pour décrire la légèreté des campanules et des anémones, irisées d’une douce lumière. Le violet de leurs pétales semble pénétrer les harmonies de gris de l’arrière-plan. Seuls quelques empâtements de blanc donnent forme aux marguerites placées au centre du bouquet. Ses blancs lumineux animent également de reflets le vase en lui donnant toute sa matérialité.
Laprade arrange et conjugue ses fleurs entre elles en des bouquets pleins de grâce et de noblesse. « Les fleurs champêtres, les coquelicots, les bleuets, les roses simples mêlées aux blés, qu’il a aimés, ne sont pas des bouquets de nature, mais des bouquets de salon. Il ne se contente pas de les planter brutalement dans un pot de cuivre ou de grès, comme Vlaminck, il les dispose avec art dans une vieille faïence de Rouen. Toute l’œuvre de Laprade, mélancolique et rêveuse révèle une âme de poète. »
Dans Bouquet de fleurs des champs, le vase est en verre, sobre, et sa transparence laisse pénétrer les tonalités de gris nuancées du mur. La touche est fine et délicate pour décrire la légèreté des campanules et des anémones, irisées d’une douce lumière. Le violet de leurs pétales semble pénétrer les harmonies de gris de l’arrière-plan. Seuls quelques empâtements de blanc donnent forme aux marguerites placées au centre du bouquet. Ses blancs lumineux animent également de reflets le vase en lui donnant toute sa matérialité.
Laprade arrange et conjugue ses fleurs entre elles en des bouquets pleins de grâce et de noblesse. « Les fleurs champêtres, les coquelicots, les bleuets, les roses simples mêlées aux blés, qu’il a aimés, ne sont pas des bouquets de nature, mais des bouquets de salon. Il ne se contente pas de les planter brutalement dans un pot de cuivre ou de grès, comme Vlaminck, il les dispose avec art dans une vieille faïence de Rouen. Toute l’œuvre de Laprade, mélancolique et rêveuse révèle une âme de poète. »