VALENCIENNES, Vue de Rome
Pierre-Henri de VALENCIENNES (1750-1819)
Vue de Rome
1791
Plume, crayon et encre sépia sur papier
24,2 x 36,8 cm (sans cadre)
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Vue de Rome
1791
Plume, crayon et encre sépia sur papier
24,2 x 36,8 cm (sans cadre)
Le Havre, musée d’art moderne André Malraux
© 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Rien ne prédisposait Pierre-Henri de Valenciennes, fils de perruquier, à être un des précurseurs du paysage moderne. C’est à Toulouse, sa ville natale, qu’il s’initie à la peinture avant de se former à Paris dans l’atelier de Gabriel-François Doyen. Valenciennes séjourne longuement en Italie entre 1777 et 1785. Il y réalise de nombreux dessins et huiles sur papier d’après nature qu’il utilisera plus tard pour composer en atelier ses paysages historiques. Le dessin à la plume, crayon et encre, conservé au MuMa, est réalisé en 1791. Il reprend une esquisse Vue de Rome depuis le Colisée (Musée du Louvre, Inv. RF12988), de 1782, en n’y apportant que quelques variantes formelles. Ce travail à partir de ses carnets romains lui permet de compenser la perte de revenus à l’heure où les débuts de la Révolution le privent de commandes importantes.
Valenciennes est aussi un théoricien qui publie en 1800 un ouvrage à vocation pédagogique Éléments de perspective pratique à l'usage des artistes, suivis de réflexions et conseils à un élève sur la peinture et particulièrement sur le genre du paysage. Cet ouvrage est un exposé de la conception néo-classique du paysage qui fait longtemps autorité. Pissarro le recommande à son fils Lucien en 1883 ! Valenciennes est aussi un pédagogue qui forme, entre autres, Jean-Victor Bertin et Achille-Etna Michallon, futurs maîtres de Corot, les encourageant à l’observation directe de la nature.
Valenciennes est aussi un théoricien qui publie en 1800 un ouvrage à vocation pédagogique Éléments de perspective pratique à l'usage des artistes, suivis de réflexions et conseils à un élève sur la peinture et particulièrement sur le genre du paysage. Cet ouvrage est un exposé de la conception néo-classique du paysage qui fait longtemps autorité. Pissarro le recommande à son fils Lucien en 1883 ! Valenciennes est aussi un pédagogue qui forme, entre autres, Jean-Victor Bertin et Achille-Etna Michallon, futurs maîtres de Corot, les encourageant à l’observation directe de la nature.