Récit de l'artiste intervenante :

« On se rencontre, on fait connaissance, et on se lance : objectif unique, capturer les reflets.
Reflets de ville, reflets de ciels, reflets de soi-même, reflets de nature - mais où sont les reflets ? Il s’agit de regarder autrement autour de soi. Ils sont partout mais la plupart du temps, on ne les voit pas. Question de regard, de mise au point de l’œil. Il ne faut plus regarder le fond, la chose en vitrine mais voir la paroi de verre, l’eau calme, dont la surface réfléchissante renvoie une autre image, inattendue, poétique, fascinante pour les peintres et les photographes. Alors on sort les appareils photo et on essaie de dévorer cette substance délicate et précieuse. Puis on se demande : mais comment fonctionnent les reflets ? Devant une sélection d’images de photographes comme Saul Leiter, Ernst Haas, Harry Callahan… on cherche à comprendre les jeux de lumière et le mélange des plans, les scintillements, éclats, miroitements et rutilances. Une visite de l’exposition Plossu nous incite à penser au cadre, à la composition. Puis, en jouant avec les ombres, la symétrie, la température de la lumière ou la matière des surfaces réfléchissantes, on recommence, on va plus loin. Jusqu’aux Jardins Suspendus, c’est un voyage de réflexion qui nous entraine ailleurs.»
Sylvestre Meinzer

Témoignage d'une participante :

« Reflets d'atelier. Ombres urbaines, ombres verdoyantes ou fleuries, silhouettes fugitives, scènes de vie volées ou voilées, phares dans les paysages, paysages dans les phares, fenêtres dans le ciel, ciel dans l'eau, miroitements, chatoiements,  lumières fugitives, mystères feutrés, reflets, je vous cherche, je vous suis, je vous capture, je vous observe, je vous analyse, je vous choisis, je vous abandonne aussi… mais vous revenez me hanter de la rue de Paris aux Jardins Suspendus. »
Michèle M.