Acquisition d'une nouvelle œuvre d'Othon Friesz

Nouvelle acquisition pour le MuMa : Le Vieux Bassin du Havre, le soir d’Emile Othon Friesz rejoint Le Havre et les collections du musée grâce au mécénat.
 
Othon FRIESZ (1879-1949), Le Vieux Bassin du Havre, le soir, 1903, huile sur toile, 81.3 x 100.5 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux, acquis avec l’aide du fonds régional pour les acquisitions des musées, de l’AMAM et de mécénat des entreprises AUXITEC, CRAM, EXAGROUPE et d’un collectionneur privé. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Othon FRIESZ (1879-1949), Le Vieux Bassin du Havre, le soir, 1903, huile sur toile, 81.3 x 100.5 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux, acquis avec l’aide du fonds régional pour les acquisitions des musées, de l’AMAM et de mécénat des entreprises AUXITEC, CRAM, EXAGROUPE et d’un collectionneur privé. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Le 2 mars dernier, la prestigieuse maison de vente aux enchères Sotheby’s Londres présentait au catalogue une très belle œuvre d’Emile Othon Friesz, l’un des fondateurs du fauvisme. Le MuMa qui a su, au fil du temps, constituer un fonds d’une grande cohérence autour de cet artiste et lui a consacré une importante rétrospective en 2007-2008, s’en est porté acquéreur.
 
Afin de compléter les fonds publics disponibles, plusieurs mécènes sollicités par le MuMa (les entreprises Auxitec, Cram, Exa groupe ainsi que l’AMAM (Association des Amis du Musée André Malraux) se sont immédiatement mobilisés permettant ainsi de réunir la somme de 32 000 livres nécessaire à cette acquisition.

Représentant l’un des plus vieux quais du port, le quai Videcoq, au cœur du plus ancien quartier de la ville, l’œuvre nous plonge dans un Havre désormais disparu, avec ses maisons aux silhouettes médiévales et l’ambiance de ses cafés de marins s’allumant au crépuscule. Friesz, né au Havre en 1879 et mort à Paris en 1949, nous offre ici une nouvelle opportunité de mieux connaitre ce moment où émerge au Havre des carrières d’artistes qui, encore fortement influencés par l’impressionnisme, sont à la recherche de nouvelles expressions de la lumière et de la couleur, et déjà en marche vers le fauvisme.
 
Au tournant des XIXème et XXème siècles, la ville du Havre est à l’époque un foyer artistique dans l’histoire de l’art moderne en France. Ville de naissance de l’impressionnisme, située sur la côte normande et l’estuaire de la Seine appréciés par les peintres amateurs d’effets de ciels et de lumières, elle attire les peintres modernes français et européens depuis de longues années.
 
La présence de ces peintres et des mouvements modernes suscite l’engouement de plusieurs armateurs et négociants de la ville, tels Charles-Auguste Marande ou Olivier Senn, mettant leur fortune au service de la promotion et du développement de la connaissance des arts dans leur ville. Ils suscitent ainsi la vocation de nombreux jeunes peintres natifs du Havre, comme Dufy ou Friesz. Ces derniers nourris de l’ambiance portuaire et de la luminosité de leur ville maritime, et, encouragés par les maîtres de l’art moderne croisés sur les motifs et les cimaises des expositions, sauront trouver leur voie et développer des styles innovants et originaux.

 
Véritable redécouverte de cette période exceptionnelle, restée inédite et inconnue depuis sa création et sa présentation au salon de la société des artistes français en 1903, cette huile sur toile de Friesz (81,3 x 100,5 cm) rejoint les collections du MuMa, et le fonds Friesz déjà riche de 17 peintures, 20 dessins, 5 estampes et un ensemble monumental décoratif en céramique, acquis grâce à des dons (le premier par l’artiste en 1902) ainsi que des achats du musée.
 
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Billet de blog du mardi 27 juin 2017

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