Œuvres de jeunesse
Apprentissage académique

Reynold ARNOULD (1919-1980), Portrait de la mère de l'artiste, 1927-1928, oil on canvas, 59 x 49 cm. . © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Bertrand Prévost

Robert Antoine PINCHON (1886-1943), Rouen, La Seine, vue depuis les hauteurs de Caudebec, oil on canvas, 73.7 x 92.4 cm. © All rights reserved

Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942), Portrait de Reynold Arnould, 8 août 1933, oil on canvas, 45.5 x 38.5 cm. . © Réunion des musées métropolitains, Rouen Normandie, cliché Y. Deslandes

Reynold ARNOULD (1919-1980), La Maison de J.-É. Blanche à Offranville, renommé Maison de jardin, 1935, oil on canvas, 54.8 x 45.8 cm. . © Réunion des musées métropolitains Rouen Normandie, cliché Y. Deslandes
Solidement formé aux Beaux-Arts de Rouen et par Blanche, Reynold Arnould a-t-il appris quelque chose auprès de Fernand Sabatté, ancien élève de Gustave Moreau, dans la classe duquel il entre à l’école des Beaux-Arts de Paris en septembre 1937 ? Nous disposons de peu de témoignages à ce sujet. Nous savons seulement qu’il s’ennuyait aux Beaux-Arts de Paris et que l’enseignement du lycée lui manquait. Il a sûrement appris pourtant auprès de Sabatté l’art de la grande composition, nécessaire à l’obtention du Prix de Rome. Il ne renia jamais d’ailleurs cette formation académique et conserva le goût du grand format, celui de l’architecture des compositions, très sensible dans sa série de Forces et rythmes de l’industrie. Il fait aussi à cette époque la rencontre de Maurice Denis, ami de Jacques-Emile Blanche, qui le reçoit et lui prodigue des conseils. La commande en 1940 d’une décoration monumentale pour l’église de Lavelanet l’oriente dans ce sens. Il étudie à cette fin la technique de la fresque, qu’il n’utilisa finalement pas, et demande des conseils techniques à Maurice Denis[3].

Reynold ARNOULD (1919-1980), Sans titre, 1942, oil on plyboard, 52.5 x 133 cm.
Portrait mondain

Reynold ARNOULD (1919-1980), Portrait de Cécile Mouton-Brady, décembre 1975, , 21 x 29.7 cm. . © All rights reserved
Avant de quitter la villa « Il Paradiso » de Nice et les contraintes de l’art académique liées à son statut de pensionnaire de l’Académie, Reynold Arnould écrit au printemps 1943 un texte de bilan et d’espérance, où il explique son désir d’acquérir une liberté artistique sans rompre avec son apprentissage : « La difficulté est de trouver la technique, la discipline, la liberté aussi dans la peinture. Car j’ai conscience de lois comme sont celles de la métrique. Il faut connaitre ces ‘Défenses’ pour les rompre. Aussi m’y prends-je délicatement dans cette destruction. […] Dans ces chemins, je m’éloigne du Prix de Rome et vais malgré tout dans le solitaire. »[5]
Notes
[1] Gwenaële Rot et François Vatin, Reynold Arnould, La poétique de l’industrie, Paris, Presses universitaires de Nanterre, 2019, p.162
[2] Artistes et écrivains normands, à propos du salon de 1934, cité in Gwenaële Rot et François Vatin, op. cit., p. 163.
[3] Le peintre et théoricien de l’art Maurice Denis (1870-1943) était ami avec Jacques-Emile Blanche, le maître de Reynold Arnould.
[4] Matila Ghyka, Le nombre d’or. Rites et rythmes pythagoriciens dans le développement de la civilisation occidentale, 2 tomes, Paris, Gallimard, 1931, réédition en un volume, 1976. Voir sur cet auteur et plus généralement sur la figure du nombre d’or dans l’art, en particulier en France dans les années 1890-1930, Marguerite Neveu, « Le nombre d’or. Radiographie d’un mythe » in Marguerite Neveu et Herbert E. Huntley, Le nombre d’or, Paris, Seuil, 1995.
[5] Cité in Gwenaële Rot et François Vatin, op. cit., p. 382-383.
[2] Artistes et écrivains normands, à propos du salon de 1934, cité in Gwenaële Rot et François Vatin, op. cit., p. 163.
[3] Le peintre et théoricien de l’art Maurice Denis (1870-1943) était ami avec Jacques-Emile Blanche, le maître de Reynold Arnould.
[4] Matila Ghyka, Le nombre d’or. Rites et rythmes pythagoriciens dans le développement de la civilisation occidentale, 2 tomes, Paris, Gallimard, 1931, réédition en un volume, 1976. Voir sur cet auteur et plus généralement sur la figure du nombre d’or dans l’art, en particulier en France dans les années 1890-1930, Marguerite Neveu, « Le nombre d’or. Radiographie d’un mythe » in Marguerite Neveu et Herbert E. Huntley, Le nombre d’or, Paris, Seuil, 1995.
[5] Cité in Gwenaële Rot et François Vatin, op. cit., p. 382-383.
Biographie établie par François Vatin d'après Gwenaële Rot et François Vatin, Reynold Arnould. Une poétique de l'industrie, Paris, Presses universitaires de Nanterre, 2019
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Illustrations







- Reynold ARNOULD (1919-1980), Portrait de la mère de l'artiste, 1927-1928, oil on canvas, 59 x 49 cm. . © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Bertrand Prévost
- Robert Antoine PINCHON (1886-1943), Rouen, La Seine, vue depuis les hauteurs de Caudebec, oil on canvas, 73.7 x 92.4 cm. © All rights reserved
- Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942), Portrait de Reynold Arnould, 8 août 1933, oil on canvas, 45.5 x 38.5 cm. . © Réunion des musées métropolitains, Rouen Normandie, cliché Y. Deslandes
- Reynold ARNOULD (1919-1980), Portrait de Jacques-Émile Blanche, 1933, oil on canvas, 43.5 x 34 cm. . © cliché S. Nagy
- Reynold ARNOULD (1919-1980), La Maison de J.-É. Blanche à Offranville, renommé Maison de jardin, 1935, oil on canvas, 54.8 x 45.8 cm. . © Réunion des musées métropolitains Rouen Normandie, cliché Y. Deslandes
- Reynold ARNOULD (1919-1980), Sans titre, 1942, oil on plyboard, 52.5 x 133 cm.
- Reynold ARNOULD (1919-1980), Portrait de Cécile Mouton-Brady, décembre 1975, , 21 x 29.7 cm. . © All rights reserved