Photographier en Normandie

du 25 mai au 22 septembre 2024


Présentée au Musée d’art moderne André Malraux – MuMa, l’exposition « Photographier en Normandie (1840-1890). Un dialogue pionnier entre les arts » a l’ambition de mettre en lumière le rôle décisif qu’a joué la Normandie dans les débuts de la photographie.

Exposer des photographies à l’occasion de la 5e édition de Normandie Impressionniste et spécialement pour les 150 ans du mouvement, a tout son sens, tant peinture et photographie ont entretenu des liens étroits, sous-tendus par un esprit d’invention, d’émulation et d’innovation qui présida au renouvellement et à la multiplication des images au XIXe siècle.
Photographier en Normandie















L’exposition confronte chefs-d’œuvre de la peinture et de la photographie, des pionniers aux plus grands noms, en passant par les amateurs. Des oeuvres iconiques côtoient des oeuvres rares ou méconnues. La variété des formats et des techniques permet d’appréhender l’extraordinaire foisonnement technique de ces débuts de la photographie. Les tableaux des peintres impressionnistes et pré-impressionnistes émanent des prestigieuses collections du MuMa, du musée d’Orsay, des musées des Beaux-Arts d’Amiens, de Caen, d’Honfleur ou de Lyon (l’on y trouve entre autres Jongkind, Courbet, Dubourg, Boudin, Pissarro, Monet…) aux côtés de photographies d’Hippolyte Bayard, Stéphanie Breton, Hippolyte Fizeau, Gustave Le Gray, Henri Le Secq, des frères Macaire et Warnod, John Ruskin, William Henry Fox Talbot… Près de deux cents œuvres sont à découvrir.

 
Claude MONET (1840-1926), Mer agitée à Etretat, 1883, huile sur toile, 81 x 100 cm. Lyon - Musée des Beaux-Arts © Lyon MBA / Alain Basset
Claude MONET (1840-1926), Mer agitée à Etretat, 1883, huile sur toile, 81 x 100 cm. Lyon - Musée des Beaux-Arts © Lyon MBA / Alain Basset
Terrain d’expérimentation et d’innovation pour les plus grands photographes dès les années 1840, qu’ils soient inventeurs ou artistes, la Normandie est le lieu idéal pour mesurer l’influence réciproque des arts. La photographie enregistre un riche patrimoine dont on mesure alors la fragilité et l’importance, suit les progrès de la transformation des côtes par l’architecture balnéaire et l’arrivée de riches estivants, recherche le pittoresque des campagnes, s’attaque aux scènes de genre et aux vues maritimes affirmant très clairement ses ambitions artistiques.
 
Alphonse DAVANNE, N°2 Etretat Falaise de gauche, 1864, Tirage sur papier albuminé d’après négatif sur verre, 24 x 31 cm. Paris - Bibliothèque nationale de France
Alphonse DAVANNE, N°2 Etretat Falaise de gauche, 1864, Tirage sur papier albuminé d’après négatif sur verre, 24 x 31 cm. Paris - Bibliothèque nationale de France
La période couverte par l’exposition s’étend des premières années où furent divulguées les techniques photographiques, jusqu’à l’aube d’une ère nouvelle, celle du cinéma et de la démocratisation de la photographie, via notamment les photo-clubs. L’image animée est alors proche de marquer la fin du siècle, et la création des sociétés photographiques traduit l’accessibilité renouvelée au procédé. Les précurseurs, les professionnels et amateurs éclairés ne sont plus les seuls créateurs d’images. Une autre histoire commence.

 

Un parcours thématique permet d’y explorer successivement :

• La Normandie, berceau de la photographie, terre d’inventeurs
• La mise au point de l’instantanéité au Havre, sur la jetée Nord
• Marines, vues balnéaires et vues de ports
• L’inventaire du patrimoine monumental
• L’attrait du pittoresque régional
• Portraits, scènes de genre, foires et marchés
• Événements, mutations urbaines et grands travaux


 

DES PRÊTS EXCEPTIONNELS RASSEMBLÉS POUR LA PREMIÈRE FOIS

À l’occasion de l’exposition « Photographier en Normandie », des prêts exceptionnels permettent de réunir au Havre un corpus inédit de près de 200 oeuvres qui révèle la Normandie comme lieu d’élection pour les photographes.

Partenaire privilégié de l’exposition la Bibliothèque nationale de France, dont les collections photographiques remontent à 1851, a consenti un prêt exceptionnel de 44 oeuvres. Citons, par exemple, la première photographie de l’abbaye de Jumièges, d’Helmuth Lepel-Cointet (1852), une admirable série de marines de Gustave Le Gray ou de précieux daguerréotypes.

Un des aspects remarquables de l’exposition repose précisément en la présentation d’une série de 19 daguerréotypes réunis pour la première fois : ces images uniques, aux reflets métalliques et mystérieux, proviennent de la BnF, des Archives départementales du Calvados, de l’ARDI, de la Bibliothèque municipale du Havre ainsi que de collections privées. Deux des quatre daguerréotypes identifiés au monde des frères Macaire sont ainsi réunis pour l’occasion.

La Bibliothèque municipale du Havre a depuis une dizaine d’années réuni un fonds photographique illustrant la place singulière de la ville dans l’histoire de la photographie : plusieurs de ces récents enrichissements, soutenus par le ministère de la Culture au titre des acquisitions et restaurations d’intérêt national, en particulier des daguerréotypes d’Hippolyte Fizeau (1840), sont exposées pour la première fois au public. C’est encore le cas de la vue du « marché du Neubourg » (vers 1850), prêtée par les Archives départementales de l’Eure.
 
John RUSKIN, Rouen. Cathédrale Notre-Dame, vue du sud-est, 1854, daguerréotype - image inversée, 45 x 32,5 cm. The Ruskin Library
John RUSKIN, Rouen. Cathédrale Notre-Dame, vue du sud-est, 1854, daguerréotype - image inversée, 45 x 32,5 cm. The Ruskin Library
Le patrimoine architectural normand a tôt fait d’attirer les photographes français mais aussi anglais : le pionnier Henry Fox Talbot ou l’historien de l’art John Ruskin en témoignent : quatre daguerréotypes de Ruskin réalisés à Rouen (1848) seront pour la première fois montrés en France grâce à la générosité de l’Université de Lancaster (Royaume-Uni).

Autre partenaire privilégié de l’exposition, la Société française de photographie, créée en 1854, et qui conserve des fonds des pionniers de la photographie, prête pour l’exposition des chefs-d’oeuvre de Brébisson, d’Humbert de Molard, de Bacot ou de Bayard, notamment. Le corpus présenté est complété grâce à l’ARDI, à Caen, aux cinq Archives départementales de Normandie, aux Archives municipales et bibliothèques du Havre, de Rouen, d’Évreux, de Fécamp, de Cherbourg, d’Alençon, des musées d’art et d’histoire du Havre, de la Société havraise d’études diverses, des Amis du Mont-
Saint-Michel mais aussi à six partenaires collectionneurs privés qui ont fait preuve d’une grande générosité.

Quant aux peintures exposées, autour des chefs-d’oeuvre impressionnistes du MuMa, le musée d’Orsay a consenti, dans le cadre des « 150 ans de l’Impressionnisme », un prêt remarquable, auquel s’ajoutent ceux du Musée Marmottan-Monet, des musées de Lyon, d’Amiens, de Caen, de Vernon et d’Honfleur.


➤  Accédez à la visite virtuelle de l'exposition (lien bientôt disponible)

➤  Les grands noms de la photographie

➤  Les acquisitions récentes

 

Commissaires :
Dominique Rouet — Archiviste paléographe, conservateur général des bibliothèques, Dominique Rouet est directeur de la lecture publique et accès à la connaissance, pour la Ville du Havre
Sylvie Aubenas — Conservatrice générale, directrice du département des Estampes et de la photographie de la BnF. Spécialiste de la photographie du XIXe siècle.
Benoît Eliot — Éditeur, designer graphique et photographe, Benoît Eliot est le gérant des éditions Octopus, spécialisé dans les livres d’art et de photographies.

 
► Dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2024
 



► Exposition conçue et réalisée avec la participation exceptionnelle de la BnF - Bibliothèque nationale de France
 



► Avec le soutien exceptionnel du Musée d'Orsay, dans le cadre des « 150 ans de l’impressionnisme (1874-2024) »
 






► Cette exposition est présentée à l'occasion de la 7e édition d’Un Été Au Havre, saison estivale culturelle.

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